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Lutte contre le marché informel des véhicules: Plus de 300 voitures mises en fourrière au marché des Castors

par K.Assia

Une vaste opération de lutte contre le marché informel est lancée au marché de vente des véhicules «Abou Dirham» sis dans le quartier Les Castors. Cette action initiée dans le cadre de l'assainissement de la voie publique s'est traduit par la mise en fourrière, durant ces derniers mois de 324 véhicules pour vente illicite, apprend-on auprès des services de la sécurité routière de la sûreté de la wilaya d'Oran. L'opération va se poursuivre afin de mettre un terme à ce commerce informel et dont les conséquences sont multiples. Malgré l'ouverture du marché de voitures d'occasion à El Kerma, le marché informel du quartier Les Castors d'El Makkari est toujours florissant. Ce «souk», qui est à l'origine de nombreux désagréments pour les riverains, devait être éradiqué. Toutefois, les ruelles de ce quartier sont, à longueur de journée, squattées par les vendeurs et les courtiers de voitures d'occasion. La moindre petite place est squattée dans le mépris total des usagers de la route.

Les habitants des quartiers: les Castors, l'Hippodrome et St-Eugène, à Oran, ont interpellé, à maintes reprises, les autorités locales et ont demandé une intervention d'urgence. Ce marché informel de vente de voitures s'est installé, il y a plusieurs années et des centaines de voitures, de toutes les wilayas de l'ouest du pays, se rassemblent, tous les jours, au grand dam des riverains. Outre les nuisances sonores, les habitants ont dénoncé les propos outrageux et mal élevés de ces gens qui squattent, à longueur de journée, les trottoirs et les entrées des demeures.

Des véhicules de toutes marques, de toutes puissances, de tous types, à tous les prix, pour tous les goûts, affluent quotidiennement, vers ce marché, éminemment informel, de l'automobile. A mi-chemin entre Haï Chouhada (ex-Les Castors) et l'Hippodrome, l'avenue Abou Darham a perdu son caractère résidentiel pour se transformer, aujourd'hui, en un véritable point noir. Il s'agit là d'un marché illégal mais aussi un système bien rodé qui ne favorise ni la quiétude des riverains, ni l'économie qui la prive d'importantes entrées fiscales. Les services de la wilaya ont donné des directives pour lutter contre cette activité illicite qui a fini par empoisonner le quotidien des riverains.

Par ailleurs et selon un dernier recensement effectué par la direction générale de la Régulation et de l'Organisation des activités, au ministère du Commerce, une trentaine de marchés informels ont ressurgi, dans la wilaya d'Oran, l'année dernière, en dépit de mesures prises par les autorités pour éliminer ces espaces. Il y a près de 4 ans, le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, en collaboration avec celui du Commerce, avaient entamé une large opération d'éradication de ces marchés à l'origine du manque à gagner fiscal considérable. Cette opération avait nécessité la mobilisation de grands moyens des communes et des services de sécurité. Selon, les responsables du secteur du Commerce, plusieurs mesures ont été prises pour lutter contre l'informel comme la réalisation de plusieurs marchés de proximité. Des espaces censés éradiquer le phénomène alors que, paradoxalement, l'inverse s'est produit.