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La
présence de 19 clandestins subsahariens, de différentes nationalités, parmi les
42 harraga, qui se sont entassés dans des boat
people, pour tenter d'atteindre les côtes de la péninsule ibérique et ayant
été, finalement, interceptés au large des Andalouses par les gardes-côtes de la façade maritime ouest, semble, à priori,
relancer les débats sur les folles traversées clandestines. En effet, leur
arrivée, lundi dernier, sous bonne escorte de la gendarmerie nationale, au
tribunal d'Aïn El Turck et
ce, pour leur comparution, cette « nouvelle vague » de candidats à l'émigration
clandestine, venus de différents pays subsahariens, a suscité beaucoup de
curiosité et autant d'interrogation, parmi nombre de personnes, présentes sur
les lieux. Un grand nombre parmi les présents a manifesté son inquiétude quand à l'éventualité de la transformation des côtes de la
contrée d'Aïn El Turck en
un tremplin pour tenter de rallier, par la voie maritime, le vieux continent
pour ces centaines de migrants clandestins subsahariens. « Cette éventualité
est synonyme d'un rush considérable de clandestins, déjà nombreux, vers notre
contrée » a commenté un riverain de la localité de St Germain, dans la commune
d'Aïn El Turck. Il importe
de noter, dans ce contexte, la relative accalmie, qui a duré un peu plus d'une
année, du phénomène de la traversée clandestine, qui a par la suite refait,
subitement, son apparition en force, dès la fin du mois dernier et ce, avec un
décompte de près de 200 harraga interceptés, à ce
jour, par les gardes-côtes de la marine nationale, au
large des côtes de la contrée d'Aïn El Turck. Les bonnes conditions météorologiques, avec une mer
calme et l'absence de vent, qui perdurent en cette période automnale, ont
incité nombre de harraga à tenter la folle aventure,
en n'hésitant pas à exposer leurs vies au péril. Selon des sources
concordantes, les plages des localités La Madrague et les Coralès
et à un degré moindre les Andalouses, dans la contrée d'Aïn
El Turck, ainsi que celles de Madagh,
sur le territoire de la commune d'Aïn El Kerma, dans
la daïra de Boutlélis, ont constitué le point de
départ pour ces boat people. La grande majorité de ces embarcations de fortune,
payées au prix fort, n'ont évidemment pas tenu la mer et ce, au grand dam de
ces jeunes et moins jeunes, subjugués par le chant des sirènes, venus de
différentes régions de l'ouest du pays pour la plupart. Nos sources font état
des agissements frauduleux de rabatteurs, faisant partie de réseaux spécialisés
dans l'organisation de traversée clandestine, qui ont pour mission de ferrer le
poisson, en louant les éloges de leurs prétendues réussites de traversées
clandestines. Notons, dans ce même contexte, que de plus en plus de
Subsahariens sillonnent les rues et les boulevards du chef-lieu de la daïra d'Aïn El Turck, en faisant la
manche. Leur nombre s'accroît, au fil des jours, et certains d'entre eux
s'expriment même avec quelques expressions du dialecte oranais, qu'ils ont
appris en côtoyant les riverains, pour quémander de l'argent. D'autres encore
ont été recrutés dans des chantiers de construction ou pour des travaux
d'aménagement et de jardinage, chez des particuliers. Ces derniers leur offrent
généralement l'hébergement et parfois la nourriture. Un certain nombre de ces
Subsahariens a loué des habitations dans les quartiers de la commune d'Aïn El Turck où ils cohabitent et
s'entassent, en surplus, dans des espaces exigus où l'hygiène de vie est,
complètement ignorée.
Un nombre plus restreint a élu domicile dans les bidonvilles essaimés à travers cette partie de ladite daïra où ils ont réussi à dénicher une location. Les espaces publics, plus particulièrement, les cafés et les établissements de restauration, constituent les lieux de prédilection pour ces Subsahariens, venus du Mali, du Cameroun et du Burkina Fasso, entre autres, dont l'âge oscille entre 18 et 30 ans environ, selon leurs propres déclarations. Ils argumentent leur présence, à travers les troubles prévalant dans leur pays d'origine mais grand nombre d'entre eux envisagent de traverser, clandestinement, la Méditerranée pour rallier les côtes de la péninsule ibérique, qui sont à quelques miles seulement de la contrée d'Aïn El Turck. Ceux-là économisent durant des mois l'argent nécessaire pour les remettre à des passeurs qui organisent ces folles traversées. Toujours est-il que selon le constat un grand nombre des ces Subsahariens, contrairement, aux ressortissants syriens, travaillent dans des chantiers essaimés, à travers cette région côtière, pour subvenir à leurs besoins entre autres. Ils sont, généralement, rémunérés à la journée et parviennent en ce privant, beaucoup, à mettre de côté un peu d'argent destiné, pour certains, à tenter de rallier, clandestinement, l'Europe via l'Espagne notamment. « Avec mes économies, j'envisage de régler mon voyage vers l'Europe où se sont déjà installés mes compatriotes», a fait remarquer, en substance, au «Quotidien d'Oran» un jeune ressortissant malien, recruté en qualité de maçon et peintre chez un particulier, dans le village de Cap Falcon. Des déclarations similaires ont été formulées, à ce propos, par un Camerounais qui semble, à priori, s'être bien adapté au mode de vie et au us de la population de cette région. Un autre nombre moins important de ces Subsahariens s'est reconverti en revendeurs à la sauvette et s'est installé dans les abords immédiats du marché de fruits et légumes de la commune d'Aïn El Turck. Etalant leur marchandise à même le sol où sur des tréteaux de fortune, ces revendeurs occasionnels, qui ont réussi, avec le temps, à s'intégrer dans le paysage, proposent différents articles allant du khôl aux bâtons d'encens, en passant par la feuille de henné utilisée contre les pellicules. |
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