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Le
vieux raccourci dont usaient -avec abus souvent- les secteurs urbains et les
divisions pour faire passer comme une lettre à la poste le paiement des
situations relatives aux marchés publics (de travaux, fournitures ou services),
via la Trésorerie communale, ne marche plus désormais. Les instructions données
par Boukhatem à la chargée des finances, hier lundi,
lors d'une réunion technique, étaient claires et fermes : « Ne prenez en
charge, en aucun cas et sous aucun prétexte, le paiement d'une situation.
Dorénavant, j'exige que me soit notifiée préalablement la liste exhaustive des
situations de marchés issues de l'ensemble des secteurs urbains et des
divisions, jointe des attestations de réception définitive des projets ».
L'austérité, c'est une pratique, des actes quotidiens, et non pas une vue d'esprit. C'est surtout un remue-ménage à opérer dans le train-train de la gestion quotidienne. Entre autres récentes contre-manœuvres du maire aux astuces qui mettent à mal la caisse municipale, sa décision de mettre fin aux demandes de règlement du service fait qui transitent directement du service des finances à la Trésorerie communale, en court-circuitant le cabinet du président de l'APC. Une façon de faire non innocente et où la connivence dans les trois maillons du circuit (secteur urbain, finance, trésorerie) est présumée, qui a pompé les caisses de la ville, fragilisant sa santé financière. Car, comme l'a fait remarquer un vice-président de l'APC, le processus standard et légal de la dépense peut paraître respecté dans la forme, cela n'empêche pas qu'il y ait des petites astuces. Cependant, au-delà des mesures prises pour une meilleure gestion des deniers publics de la commune par l'optimisation des recettes tirées de ses propres ressources et la rationalisation des dépenses, le fait le plus important à noter, c'est la mise en place d'une nouvelle organisation de travail entre l'APC et la Trésorerie communale. Le maire semble avoir enfin trouvé le bon « partenaire » et « interlocuteur » de l'autre bout du comptoir, en les personnes de deux responsables de l'organisme gestionnaire des comptes de la commune, à savoir la fondée de pouvoir et un chef de service. Une feuille de route a été déjà tracée de commun accord pour atteindre des objectifs bien précis. Côté commune, l'équipe collaboratrice de Boukhatem est composée d'un vice-président délégué aux finances, le DRG et un élu président de la commission de recouvrement. Enfin, le bon « collaborateur » cote tresorerie Celle-ci, a-t-on fait savoir, est en train de sillonner les 19 secteurs urbains pour récupérer les redevances de l'APC. Le taux de recouvrement a enregistré depuis l'entrée en matière de cette commission un « bond considérable », affirme-t-on encore, sans pour autant donner des chiffres officiels. Concernant la taxe de séjour, par exemple, l'APC, par le canal de Trésorerie communale, a saisi les directions des Impôts Oran-Est et Oran-Ouest de plus encaisser dorénavant la taxe de séjour via la fiche G-50, du fait que cette taxe revient de droit à la commune en vertu de la loi. Mieux, une démarche a été déjà engagée pour récupérer au compte de la commune un montant de 3,5 milliards fraîchement versé par un hôtel de 5 étoiles au fisc au titre de la taxe de séjour. Le DRG à quant à lui annoncé que d'autres parkings et jardins seront incessamment mis en concession, lesquels s'ajouteront à une dizaine de sites fraîchement concédés. Il a également fait savoir qu'une délibération est programmée à brève échéance pour finaliser le dossier de l'adjudication des sites du domaine public privé de la commune pour l'affichage publicitaire. La financière communale, pour sa part, a annoncé que deux autres subventions de l'Etat, de valeurs respectives de 26 et 9 milliards, sont récemment parvenues à la Trésorerie communale, lesquelles subventions s'ajoutent aux 67 milliards déjà reçus qui ont été octroyés par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales pour honorer 4 mois d'indemnités salariales impayées (compensation d'un déficit budgétaire dû aux 40% de la subvention pour faire face à l'augmentation des salaires, plus un déficit lié aux 50% de la moins-value 2015). |
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