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La démission du désormais ex-SG du FLN, Amar Saâdani, a pris de court tous ses détracteurs, ainsi que la majorité des cadres du parti qui, même s'ils s'attendaient un peu à cette finalité, n'ont pas vu venir ce changement avec toute la célérité imposée au tempo. «Je n'ai aucune déclaration à faire pour le moment», nous dira M. Salah Goudjil, sénateur et cadre du FLN. Interrogé au sujet de la démission de M. Amar Saâdani et l'avenir du parti sous la conduite du nouveau SG, Djamel Ould Abbès, M. Goudjil a clairement laissé entendre qu'il faut «donner du temps au temps». Ajoutant qu'«il y a une semaine, personne ne pouvait imaginer ce scénario, attendons donc, pour voir comment évolueront les choses». «Je me prononcerai au sujet de ce changement au lendemain de la célébration du 1er Novembre», dira-t-il. Autant dire un ?wait and see' qui n'est pas propre seulement à l'attitude de M. Goudjil, car beaucoup de cadres militants du parti, partisans et détracteurs de l'ex-SG, pris au dépourvu par ce brusque changement, préfèrent attendre pour «voir plus clair» dans la nouvelle tendance, si nouvelle tendance, il y aura. Parce que, en lui-même, le choix de M. Saâdani, qui a proposé M. Djamel Ould Abbès pour lui succéder au poste de SG, peut se comprendre comme une volonté de continuité avec quelques retouches à apporter, à la façade, pour colmater les fissures qui menacent la maison FLN, à la veille d'importants rendez-vous électoraux, considèrent, dans ce contexte, des avis largement partagés par les cadres militants du parti. Cette «prudence», dans la démarche des uns et des autres, résume, donc, toute la situation qui transforme les données politiques qui font (ou qui ont fait) bouger le parti, jusque-là. En tout cas, il y a une certaine unanimité pour le changement partagée par les cadres et les pontes du parti. «Il était temps de revoir la structure du parti », selon une expression de M. Maâzouzi, qui a considéré que ce changement est «normal». Quant à l'avenir du parti, avec à sa tête, le nouveau SG, Djamel Ould Abbès, notre interlocuteur dira que «tout dépend de l'élan qu'il donnera à son action». Non sans croire, profondément, que le changement à la tête du secrétariat du FLN plaide pour «une meilleure efficacité». «Sinon pourquoi ce changement, si ce n'est pour améliorer les choses ?», s'est-il interrogé. Mais, ce ton impassible affiché par M. Maâzouzi n'est pas le propre de tous les cadres du parti. Au sein du mouvement du redressement et l'authenticité, si on applaudi le départ de l'ex-SG, on n'en reste pas moins dans l'expectative à propos du développement des évènements. «Même si on ne savait pas quand, ni comment cette décision allait tomber, on s'attendait que Saâdani soit éloigné du poste de SG du parti, tous les indicateurs plaidaient pour son départ», relève M. Abada Abdelkrim, le chef de file du mouvement de redressement et de l'authenticité. Celui-ci considère que le président de la République, qui préside aux destinées du FLN, a répondu, favorablement, à travers cette décision aux appels incessants des militants qui revendiquaient, avec force, l'éloignement de Saâdani du poste de SG. L'avenir du parti, à l'ombre de cet appel, lancé par le nouveau SG, Djamel Ould Abbes, qui a immédiatement, après son installation, appelé à l'unification des rangs du parti ? Selon M. Abdelkrim Abada, le nouveau SG doit tirer des leçons des erreurs de ceux qui l'ont précédé au poste, il devrait prendre l'initiative pour mettre un terme à la dérive du parti, lui rendre sa crédibilité, et cela ne peut se faire sans s'entourer d'une équipe pour accomplir ce travail. «Une seule rose ne fait pas le printemps», insinuera-t-il. «L'héritage est très lourd, et les défis sont nombreux et difficiles à tenir, surtout avec le rendez-vous, tout proche, des élections locale et législatives, qui exige le choix méticuleux des candidats, compétents, à présenter aux électeurs, soit un grand chantier qui attend la nouvelle direction», ajoutera-t-il. Non sans souligner que s'il y a une sincérité réelle pour aller de l'avant et rendre son aura au parti, le mouvement de redressement et d'authenticité n'hésitera pas, un seul instant, à joindre ses efforts et participer à cette action, chasser la médiocrité, pour les seuls biens du parti et du pays. L'espoir de tourner la page au FLN est porté par tous les militants qui croient, dur comme fer, que ce sont-là les nouvelles orientations de la présidence du parti. |
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