Un jour, un
ami m'a confié qu'il vérifie souvent les toilettes avant de s'attabler dans un
restaurant. Pour lui, les toilettes reflètent la qualité hygiénique du lieu et
du personnel. A-t-il raison? Nos toilettes, dans quel
état se trouvent-elles? Tout le monde en parle. Dans
nos villes, les toilettes publiques laissent à désirer. D'une part, il en
manque cruellement, et d'autre part, celles qui existent datent de l'époque coloniale; elles sont dans un état déplorable. Dans nos
universités, n'en parlons pas ! Comment peut-on envisager une prise urinaire
dans un hôpital au moment où les waters sont inutilisables, voire même on
risque d'avoir des infections? Le problème n'est pas
une question d'équipement uniquement, il s'agit bel est
bien d'une éducation. Il fut un temps où les enfants du préscolaire apprenaient
comment aller aux toilettes, comment se nettoyer, laisser les lieux propres,
etc. Doit-on inscrire ce module dans les enseignements du préscolaire?
Mais comment va-t-on leur apprendre quand le mot « salle d'eau » s'accompagne
souvent de « hachak » pour dire que c'est un lieu sale? A force de la décrire de la sorte, elle est laissée
crasseuse !
Les
enfants, futurs adultes, intègrent cette représentation du lieu, même en
quittant son environnement, ils continuent à agir de la sorte ! Nous savons que
la qualité d'hygiène de ces lieux est importante pour notre santé. Cependant,
elle n'est pas intégrée dans nos priorités. Dans d'autres pays, ce lieu prend
une place importante dans le bien-être des individus, ce lieu fait l'objet de
réflexion pour un meilleur aménagement. Peut-on espérer qu'un jour nos cafés,
nos restaurants, nos hôtels, nos universités, nos centres de jeunes et centres
culturels, nos hôpitaux, etc., disposeront d'espaces adéquats et propres pour
ces besoins-là?