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Les syndicats boycottent une réunion avec Benghebrit: La retraite met fin à la trêve

par Mokhtaria Bensaâd

Le secteur de l'Education est de nouveau dans une zone de turbulence. Six syndicats, le Conseil national autonome du personnel du secteur ternaire de l'éducation (Cnapest), l'Union nationale du personnel de l'Education et de la Formation (Unpef), le Conseil des lycées d'Algérie (CLA), le Syndicat autonome du personnel de l'Education et de la Formation (Satef), le Syndicat national autonome des professeurs de l'Enseignement secondaire et technique (Snapest), le Syndicat national autonome du personnel enseignant du primaire (Snapep) et le Syndicat national des travailleurs de l'Education (Snte), réunis, hier, à Alger, ont décidé, à l'unanimité, de boycotter la réunion à laquelle a appelé le ministère de l'Education, le 10 octobre dernier affirmant que si réunion, il y aura, elle sera avec les responsables qui ont un pouvoir de décision, selon un communiqué conjoint, rendu public, hier.

Les partenaires sociaux semblent avoir déterré la hache de guerre après une courte trêve, avec l'adhésion au mouvement de grève national les 17 et 18 octobre qui sera suivi par un autre mouvement de protestation les 24 et 25 octobre.

Les 6 syndicats remettent sur le tapis leur plate-forme de revendications non satisfaites jusqu'à présent. Parmi elles, le rejet des dispositions contenues dans la nouvelle mouture du code du travail, la contestation de la suppression de la retraite proportionnelle, la demande de l'association du partenaire social dans l'élaboration du nouveau code du travail et l'amélioration du pouvoir d'achat des travailleurs.  Des doléances non prises en charge, selon les concernés, qui incitent les syndicats à renouer avec les mouvements de protestation. La rencontre sur le dossier de la retraite anticipée, tenue le 10 octobre, présidée par la ministre de l'Education nationale Nouria Benghebrit, en présence des cadres du ministère, de partenaires sociaux et d'associations des parents d'élèves n'a rien changé à la situation même si à la fin des travaux, les participants se sont entendus pour approfondir l'étude de ce dossier.

En attendant le jour « j », les syndicats se disent prêts au dialogue avec les responsables qui ont un pouvoir de décision, afin de trouver un terrain d'entente. Quant aux parents d'élèves, ils appréhendent, de nouveau, une année scolaire perturbée, avec des conséquences sur la scolarité de leurs enfants.