A l'unanimité, la population maghnaouie trouve en l'implantation de deux marchés
couverts à Souk Tlata qui ont coûté des milliards au
contribuable, un non-sens et une bêtise de plus à ajouter à plusieurs autres
tels les locaux de la cité Perret qui se sont transformés en un refuge pour
marginaux, le marché réalisé à la limite des cité Omar et Brigui
et que les quelques marchands ont abandonné aussitôt installés, le « pont »
pour piéton bricolé en parallèle à celui qui traverse les rails du train et qui
débouche sur la cité Chouhada et sur plusieurs
établissements publics, un extrait de laideur qui reflète la médiocrité de ses
concepteurs, la nonchalance des élus et l'indifférence des services techniques
et bien d'autres bévues à l'actif des décideurs et des responsables qui se sont
succédé à la tête de cette commune qui a englouti durant les 10 dernières
années des centaines de milliards, lesquels ont eu malheureusement que très
partiellement impact sur le développement local. Après que la commune de Maghnia ait bénéficié, dans le cadre de la fameuse campagne
de lutte contre le commerce informel, avérée stérile au final, de 2 marchés
couverts de fruits et légumes qui devraient abriter les marchands qui
activaient illégalement aux alentours de l'unique marché de cette ville de
200.000 habitants, le choix des terrains pour l'implantation de ces marchés,
comme à l'accoutumée, s'est fait dans la précipitation pour qu'au bout leur
réalisation ne déroge pas à la règle et se fait avec plus d'une année de retard
! Ainsi, sans étude sociologique et sans que l'équilibre spatial soit
pris en compte, les 2 marchés qui logiquement devraient combler le déficit dans
les principaux quartiers et atténuer ainsi la pression sur le marché couvert,
ont été, à cause de l'indolence des responsables qui semblent exceller dans la
bidouille, implantés côte à côte en plein marché traditionnel de Souk Tlata qui se tient 2 fois par semaine ! Résultat : l'espace
consacré aux fruits et légumes du souk a été ainsi réduit par l'implantation de
ces 2 marchés et ces derniers n'ont jamais connu d'activité malgré
que les stands ont été affectés aux commerçants informels, lesquels commerçants
ont repris leur activité initiale irrégulière aux abords du marché couvert de
la ville !
« C'est du n'importe quoi », dira outré ce citoyen
lequel n'a pas hésité à pointer le doigt vers la société civile à laquelle il
impute en partie cette lamentable situation à cause, estime-t-il, de la
passivité et le silence dont elle a fait toujours preuve. Décidément, les
responsables censés veiller sur le développement de la commune, le bien-être du
citoyen et sur la bonne gestion, l'optimisation et la rentabilisation de
l'exploitation des équipements publics, ne semblent pas faire d'effort dans ce
sens voire privilégient le moindre effort et la passivité. A
croire que ceux-là, aidés par le mutisme de la société civile, font dans le
paradoxe et vont à contresens de l'intérêt du citoyen, sinon comment expliquer
leur volonté de déloger pour nulle part le marché de la cité Azzouni qui était très bien accueilli par la population,
qui a réussi à désengorger le marché de la ville et où l'activité a été très
dense pour être remplacé par 3 marchés abandonnés, à implanter un centre
commercial face au cimetière Lalla Maghnia pour lequel aucun parc de stationnement n'est
prévu, à réaliser des locaux pour artisans désertés ou détournés de leur
vocation initiale ou encore à se détourner de ce qui se passe à l'intérieur de
la caserne du centre-ville laquelle aurait pu, à l'image de cette caserne que
la détermination des Tlemceniens a réussi à déloger
et à transformer en pôle universitaire, demeurer un pôle historique et
permettre la prolongation du boulevard jusqu'au cimetière et grâce à ses
centaines d'hectares aérer le centre-ville et y implanter de nombreux équipements
administratifs, culturels, éducatifs, sportifs, médicaux et récréatifs.