Après
l'écrasante victoire face au Lesotho (6-0) lors du dernier tour des
qualifications de la CAN 2017, qui a marqué le début de l'ère Milovan Rajevac à la tête de la
barre technique de l'EN, tous les sportifs algériens attendaient avec
impatience cette première sortie des Verts en phase de poules des
qualifications pour la Coupe du monde 2018 face à un adversaire d'un niveau
supérieur sur le papier, le Cameroun en l'occurrence. Nous étions curieux de
voir le comportement de cette équipe nationale privée de quelques joueurs
cadres, mais aussi du coaching du sélectionneur serbe, soumis là, à un
véritable test et plus particulièrement pour le choix du onze
entrant. En effet, lors du dernier regroupement à Sidi Moussa, Rajevac avait testé plusieurs variantes notamment en ce
concerne l'axe défensif, qui posait problème depuis le forfait de Aïssa Mandi pour blessure. Ce
dernier avait l'habitude de constituer la paire axiale avec Medjani.
Le technicien serbe a finalement opté pour Cadamuro,
étant donné que Belkaraoui a également déclaré
forfait pour blessure. Sur les flancs de la défense, Zeffane
à droite et Ghoulam à gauche ont été reconduits, même
si dans l'ensemble du match, Mehdi Zeffane a été
en-deçà des attentes, car souvent très court dans ses interventions et beaucoup
moins appliqué que ses pairs. Pour la récupération aux côtés de Taïder, le choix du milieu de terrain de Watford, Adlène Guedioura, a tenu son rôle
dans ce genre de match physique au milieu. C'est pourquoi il a été préféré à Abeid, pas très habitué à un match d'une telle intensité
physique. Assez bon physiquement, Guedioura, précieux
aussi dans l'entrejeu, a convaincu. Dans l'animation du jeu, Boudebouz plus compétitif, a été préféré à Brahimi, alors que le trio Soudani,
Slimani et Mahrez a été
aligné sans surprise. C'est donc avec un schéma tactique brouillant en 4-2-3-1
que Rajevac a entamé cette rencontre, sans pour
autant parvenir à désorienter cette bonne équipe du Cameroun qui a joué en bloc
et a quadrillé le terrain de fort belle manière. Finalement, on serait tous
unanimes pour dire que l'Algérie n'a rien fait pour gagner hier soir et encore
moins Rajevac qui n'a pas été capable de déjouer les
plans d'Hugo Broos. Même si la confrontation n'est
pas décisive, toujours est-il que le premier match est toujours important car
le résultat aura des répercussions sur la suite du parcours. Pour l'heure et
avant d'aller affronter le leader du groupe, le Nigéria, beaucoup de choses
sont à revoir, notamment en ce qui concerne le choix des joueurs, donc certains
ont montré leurs limites. En revanche, vaincre le signe indien face aux ?Lions
indomptables' n'est pas pour demain?