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Une nuit agitée
que celle qu'a vécue le port de Valence, ce vendredi, lorsqu'une trentaine de
voyageurs algériens en direction du port de Mostaganem ont bruyamment protesté
contre les conditions d'embarquement et le prix du billet, selon la presse
espagnole qui indique que les protestataires ont endommagé les installations
sur place et intimidé les préposés à la vente des billets. ?Las Provincias', journal régional de Valence, rapporte que les
incidents ont débuté dans la soirée de vendredi dernier, peu avant 21h, quand
un groupe de passagers algériens, dont une quinzaine visiblement remontés, ont
commencé à protester contre les mauvaises conditions d'accueil, dans la zone
d'embarquement qui manquerait de toutes les commodités, les pénalisant durant
leur attente avant l'embarquement sur le ferry en direction de Mostaganem.
La situation a dérapé, par la suite, échappant au contrôle des policiers affectés au port qui ont appelé des renforts de l'Unité d'intervention de la police (PIU) de la Police nationale. L'intervention de cette dernière qui a déployé plusieurs fourgons a été, à titre dissuasif, puisque ces éléments n'ont pas eu à intervenir ni à procéder à de quelconques arrestations malgré les dommages causés, ajoute le journal. ?Las Provincias', citant des sources de la compagnie de transport maritime, qu'elle ne nomme pas, rapporte que l'origine des protestations est motivée par le grand afflux de passagers sur la ligne Valence-Mostaganem qui a vite fait d'épuiser les sièges les moins chers, obligeant la compagnie à changer de navire par un autre de moindre capacité, affirmant qu'en aucun cas il n'a été question d'une augmentation des prix ou de réduire le nombre de passagers de manière significative. La compagnie de transport maritime ?Balearia' a également précisé qu'un important investissement a été consacré dans la zone d'embarquement pour offrir plus de commodités aux voyageurs. Rappelons que la ligne maritime Mostaganem-Valence a été inaugurée, en grande pompe, en mars dernier. Par ailleurs, et concernant toujours les Algériens en Espagne, 26 d'entre eux, sont toujours, recherchés par la police après leur évasion du Centre d'internement pour étrangers de Sangonera, près de Carthagène. A la faveur d'une mutinerie déclenchée, dans la soirée de mercredi dernier, le centre de rétention du sud-est de l'Espagne, n'abritant que des hommes, a été le théâtre d'une évasion à grande échelle. Sur les 127 étrangers, sans titre de séjour, présents à Sangonera, 67 migrants de différentes nationalités, se sont fait la belle. En milieu de la journée de jeudi, «il en manquait encore 26, quasiment tous de nationalité algérienne», avait indiqué une porte-parole de la préfecture de Murcie. Selon une source policière, «un des étrangers a d'abord feint d'être malade et quand l'ambulance est entrée pour l'extraire, les autres se sont mutinés». Au cours de la révolte, cinq policiers qui faisaient partie de l'escorte, venue porter secours au migrant supposé malade, ont été agressés, selon la même source. Ils ont été blessés, victimes de «nombreuses contusions» et «traumatismes», selon une source préfectorale. Les mutins armés d'extincteurs du centre, ont cassé les accès au centre pour s'enfuir. |
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