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Prévus
initialement pour la fin du mois d'octobre, le déploiement et la mise en
service du câble sous-marin en fibre optique Oran-Valence ont dû être différés.
Cause de ce retard estimé à 3 mois : la station d'atterrissement du câble ne
sera pas livrée dans le délai imparti.
En visite de travail à Oran, jeudi, la ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Houda Imane Feraoun, a fait savoir en effet que «le lancement de la liaison sous-marine en fibre optique Oran-Valence, prévu pour la fin du mois d'octobre en cours, sera retardé de 3 mois». Fait à souligner : ce report forcé n'incombe pas à l'entreprise chargée de la mise en place du câble sous-marin long de 560 km, le groupe Alcatel-Lucent, spécialiste des réseaux IP (Internet Protocol), puisque le maillon terminal de la liaison, la station d'atterrissement, n'en dépend pas. La réalisation de ce «terminus» hébergé dans l'ancien centre téléphonique de Bouisseville (Aïn El-Turck), réadapté pour la circonstance, est à la charge de l'entreprise ETRTP, dont le représentant, Khinnache Moussa, a affirmé lors de la séance de présentation du projet devant la ministre de la Poste et des TIC que «la station d'atterrissement du câble ne sera pas remise dans les temps». Le porte-parole de l'ETRTP a justifié cet état de fait par une question d'ordre financier. En clair, il s'agit d'une demande d'avenant de 17,5% au coût initial estimé à près de 110, 5 millions de DA, soit quelque 18,7 millions de DA en supplément. A ce petit problème d'argent s'ajoute toutefois «un contretemps pour effectuer une deuxième étude de faisabilité, la première étant mauvaise», selon les explications du même responsable de l'entreprise de réalisation de la station d'atterrissement du câble Oran-Valence. Tout compte fait, donc, la liaison Oran-Valence dont on annonce d'ors et déjà les merveilleux effets qui «vont non seulement améliorer mais même révolutionner le haut débit en Algérie jusqu'à le hisser au même niveau de l'Europe», ne sera pas opérationnelle avant février 2017. C'est ce qui ressort en tout cas des déclarations de la première responsable des TIC. La genèse du projet du système Orval (abréviation d'Oran-Valence) à 120 Gbit/s, conçu pour offrir une capacité maximale de 20 Tbit/s, remonte en fait au début des années 2000, dans le cadre du plan ORSEC, suite aux deux catastrophes naturelles ayant causé l'isolement de l'Algérie du reste du monde, à savoir l'inondation de Bab-el-Oued survenue le 10 novembre 2001 et le séisme de Boumerdès qui s'est produit le 21 mai 2003, ayant provoqué la coupure des deux câbles sous-marins ALPAL2 et SMW2, au départ d'Alger. Deux autres faits majeurs sont venus conforter cette décision, à savoir le retrait, en janvier 2006, de l'exploitation commerciale du câble SMW2, à la faveur de la mise en service du câble SMW4, à partir de Annaba, et la coupure, en mars 2009, du câble SMW4 ayant entraîné une congestion du trafic voies et données (Internet). L'objectif initialement assigné à ce projet de système intégré aux réseaux de télécommunications sous-marins et terrestres, était donc de «doubler et protéger efficacement ALPAL2 et SMW4». La nécessité, voire l'urgence, de la mise en place de ce câble s'est avérée, de manière très évidente, après l'incident survenu, en octobre 2015, qui a effectué la liaison en fibre optique Annaba-Marseille, ayant enfoncé l'Algérie dans un black-out de six jours, avec comme pertes sèches de 100 millions de DA par jour, sans parler des dommages collatéraux. La ministre de la Poste et des TIC, Imane Houda Feraoun, avait plaidé, au lendemain de cet épisode, pour le déploiement de nouveaux câbles comme seule et impérative solution pour éviter que ce genre de situation ne se reproduise, annonçant dans la foulée le début de réalisation, le mois suivant (novembre 2015), de nouveaux câbles en fibre optique sous-marins Oran-Valence et Alger-Valence, pour 36 millions d'euros (26 millions pour le projet Oran-Valence et 10 millions pour celui d'Alger-Valence). Facteurs version 2016 Par ailleurs, la ministre a présidé, au cours de sa visite à Oran, la cérémonie de sortie de la première promotion des facteurs à domicile (Facdom). Treize jeunes diplômés universitaires, dont 5 femmes, ont été formés dans le cadre du nouveau service d'Algérie Poste «Enwi», qui consiste à renforcer les missions des facteurs en leur ajoutant de nouvelles missions relevant du domaine commercial. Les Facdom seront appelés à encaisser des factures (Sonelgaz, SEOR, Algérie Télécom, Mobilis, Djezzy, Ooredoo) à domicile, en plus du ramassage, livraison et encaissement de produits exposés dans l'e-boutique d'Algérie Poste. Ce nouveau service vise à moderniser le métier de facteur, ont indiqué les initiateurs du projet ajoutant que le projet, qui a démarré à Tipasa et Oran, sera généralisé à différentes régions du pays. Lors de sa visite, la ministre a présidé, à l'Institut national des télécommunications et des Technologies de l'information et de la communication (INTTIC) Abdelhafid Boussouf, la cérémonie de sortie de la première promotion de master en télécommunications. Elle a également inspecté les travaux de restauration de la recette principale d'Oran (Grande Poste) au centre-ville, confiés à l'entreprise algéro-italienne Refit. A cette occasion, Mme Feraoun a affirmé que les travaux de restauration seront achevés avant la fin du mois en cours et que l'inauguration du site sera le 1er Novembre. Mme Feraoun s'est rendue, en outre, au Centre de contrôle des fréquences radioélectriques dans la localité de Belgaïd à l'est d'Oran, où elle a assisté à une présentation, à l'Agence nationale de promotion et de développement des parcs technologiques (ANPT), du projet du Technoparc d'Oran, qui s'étend sur une superficie de 32 hectares. |
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