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Le
défi du gouvernement est d'offrir aux Algériens la possibilité d'extraire tous
les documents de l'état civil de chez eux via Internet après l'adoption de la
signature électronique au niveau du gouvernement algérien dès l'année
prochaine. C'est en tout cas le vœu du directeur des Systèmes informatiques au
ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, Redouane
Mahfoudi, qui a aussi indiqué que son département a
achevé la connexion de tous les ministères concernés par le fichier national
numérique de l'état civil. Concrètement, le citoyen ne sera plus obligé de
fournir des documents d'état civil, une exemption décidée par décret exécutif.
Auquel cas, il pourra toujours contacter le centre d'appel sur le numéro vert
«11-00» s'il est forcé de fournir des documents d'état civil au niveau des
administrations publiques ou pour toutes autres préoccupations.
Le représentant du ministère de l'Intérieur a également indiqué que le département de Bedoui suit avec attention les plaintes des citoyens à travers ses structures locales. Dans des déclarations à la 1re chaîne de la Radio algérienne, Redouane Mahfoudi a souligné que les mesures prises par le ministère de l'Intérieur, depuis le deuxième semestre 2015, dans le cadre de la décentralisation des services, a permis de réduire de 10% la demande de documents d'état civil, rappelant que le citoyen peut retirer tous les documents (passeport, carte d'identité, carte grise, permis de conduire) au niveau des municipalités. Quant à la sécurisation des données personnelles des administrés, Redouane Mahfoudi a tenu à rassurer affirmant que le ministère a développé un arsenal de mécanismes pour assurer la confidentialité des informations du citoyen, en s'appuyant sur les compétences de jeunes ingénieurs algériens dans ce domaine. Ces opérations s'inscrivent dans le cadre de la modernisation de l'administration et la facilitation de la délivrance des documents administratifs et font partie du plan anti-bureaucratisation du gouvernement. Parmi ces dernières, les documents d'état civil ne sont plus exigés dans la confection des dossiers administratifs concernant principalement les secteurs de l'éducation, de l'enseignement supérieur et de la formation professionnelle. Pourtant, si ces mesures sont prononcées pour tordre le cou à la bureaucratie, force est de croire que les vieux réflexes ont la peau dure chez certains fonctionnaires qui ne vivent que pour et par la bureaucratie. Même si les directives gouvernementales sont claires, le risque est toujours là de toujours de tomber sur un gratte-papier vivant encore au siècle dernier qui vous exigera un quelconque papier, rien que pour vous gâcher la journée. Et ces situations sont loin d'être une simple vue d'esprit puisque le ministre de l'Intérieur en personne a tenu à avertir ces récalcitrants d'une autre époque de sanction. La menace est claire pour celui qui a rendu l'administration plus humaine. Et il faut lui reconnaître cela. Avec Bedoui, les Algériens ont découvert que la vie pouvait être plus simple sans l'exigence d'une tonne de papiers inutiles pour 90% à présenter pour n'importe quel dossier. A faire la queue devant les guichets de la mairie pendant des heures, à jouer des coudes et à maudire l'administration algérienne. L'exercice de sortir un papier de la mairie était tellement dangereux que les citoyens ont développé une véritable phobie à son adresse. Les Algériens se sont rendu compte qu'ils ont été victimes toute leur vie de la bureaucratie et qu'il suffisait de peu pour qu'on les délivre de ce fardeau. |
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