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Le
e-paiement est entré, officiellement, en vigueur à partir d'hier, prêt à être
utilisé par les 1.300.000 détenteurs de cartes distribuées à cet effet mais
disposant préalablement d'un mot de passe, en attendant, dans une seconde
phase, les quelque 7 millions de personnes détentrices d'une carte de paiement
délivrées par les services de la poste. L'annonce a été faite hier, par le
ministre délégué chargé de l'Economie numérique, Mouatassim
Boudiaf, au micro de la Chaîne 3, de la Radio algérienne, qui réaffirmera la
disponibilité des sociétés et des banques à offrir, dorénavant, ce modèle de
paiement, à leur clientèle. En début de semaine, Younes Grar,
expert dans le domaine des TIC, a expliqué que plusieurs sociétés ont déjà
adopté le e-commerce et peuvent promouvoir leurs produits et encourager leur
acquisition sur des sites web.
Donnant quelque 4 mois, au processus, avant de prendre forme techniquement, administrativement et juridiquement, il a fixé la fin 2017 avant que toutes les banques et institutions ne se mettent au paiement en ligne. Pour le moment, il a indiqué que les 9 établissements financiers publics ainsi que les grandes entreprises, à l'image d'Air Algérie, Algérie Télécom et Sonelgaz sont concernées par cette opération. Boudiaf a indiqué pour sa part que le e-paiement est ouvert à divers opérateurs tels les grands facturiers, ceux du secteur des transports ou des assurances, et considère que celui-ci va jouer un rôle de catalyseur en matière de paiement des factures domestiques, en particulier, afin de réduire les distances et les délais. Le ministre délégué a également souligné l'apport de ce nouveau type de paiement, à la modernisation du secteur bancaire algérien. A ce propos, Younes Grar avait indiqué que le processus de modernisation des banques suit son cours et reste à l'écoute des évolutions technologiques et des besoins du marché, en insistant sur la nécessité de prêter attention aux systèmes mondiaux, en évolution pour mettre à jour notre système financier pour davantage de qualité des services. Quant à la sécurisation de ce mode de paiement, le représentant du gouvernement se veut rassurant, en rappelant qu'il est garanti par la Banque d'Algérie qui l'a validé. Son détenteur, assure-t-il, disposant du numéro de sa carte, d'un mot de passe et d'un code, est à l'abri de toute tentative de piratage. Il annoncera, par ailleurs, qu'une loi est en «phase finale» de préparation pour encadrer toutes les transactions à caractère commercial sur le cyberespace. Rappelons que l'introduction de l'e-paiement, qui a pris un retard considérable, est considérée par le gouvernement comme une parade contre le marché parallèle estimé par le ministère des Finances à 50 milliards de dollars. Younes Grar estime, pour sa part, que l'Algérie pourra récupérer jusqu'à 10 milliards de dollars de cette masse monétaire informelle. Dans un entretien accordé à la Radio algérienne, il avait expliqué que les cartes de paiement électronique allaient donner à l'Etat une vision claire et des chiffres précis sur les habitudes d'achat du citoyen algérien en vue d'élaborer des politiques futures se dirigeant vers des services plus attractifs et les biens les plus demandés sur le marché. Younes Grar précisera aussi qu'Algérie Poste travaille sur l'achèvement des nouvelles cartes de paiement électronique présentées aux clients par les banques algériennes. Ces supports seront utilisés, dans un premier temps, sur Internet avant d'être généralisés à l'ensemble des espaces commerciaux. Ces cartes seront également opérationnelles, à l'étranger, étant donné que le système d'information des banques algériennes est compatible avec d'autres systèmes bancaires dans le monde et en conformité avec les normes internationales, expliquera l'expert qui indique qu'un plafond maximal sera déterminé pour l'utilisation de ces cartes comme c'est en vigueur à l'étranger. |
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