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Climat
socioprofessionnel délétère au sein du groupe Sonelgaz
? Si l'on se fie aux déclarations du Syndicat national autonome des
travailleurs d'électricité et du gaz (SNATEGS), la situation n'est pas du tout reluisante en matière de respect des lois de la République.
Dans un communiqué au ton alarmant transmis hier à notre rédaction sous la signature du président du SNATEGS, Mellal Raouf, il est fait état «d'exploitation et de domestication des ouvriers du groupe Sonelgaz», de «violation des conventions internationales et loi nationales réglementant les horaires de travail» et de «persécution des syndicalistes du SNATEGS». Non sans lancer une flèche au passage contre le «laxisme» du ministère du Travail et de l'inspection du travail, chargés de l'application des lois et règlements du code du travail mais qui ne font rien face à ces dépassements. «L'inspection générale du travail, première institution concernée dans le contrôle et respect des lois, n'a à ce jour signalé aucun dépassement ni violation des lois sur le travail par le groupe Sonelgaz qui, profitant de ce laxisme, se considère au-dessus des lois», dénoncent les termes du communiqué du SNATEGS. Selon ce syndicat autonome, en imposant aux ouvriers de travailler les jours fériés, le repos hebdomadaire et le congé annuel, sans leur accorder les indemnités financières selon la législation sur les heures supplémentaires et parfois même sans leur accorder des repos compensateurs, la Sonelgaz est coupable d'«un délit de travail forcé pratiqué sur des ouvriers vulnérables». Tout en dénonçant le silence complice de l'UGTA qui, tout en fermant les yeux sur ces pratiques, «déroute les ouvriers qui essayent de protester pour obtenir leurs droits fondamentaux», le SNATEGS dénonce ces pratiques de «travail forcé» à l'égard des ouvriers et «exige le respect des droits fondamentaux des travailleurs» comme il demande au groupe Sonelgaz de «cesser immédiatement ces pratiques illégales». Le ton plus menaçant, le SNATEGS informe le groupe Sonelgaz que dans ces conditions, «le recours à la grève nationale restera la seule alternative comme réponse des travailleurs». En tout cas, les questions du débrayage national et la mise à jour de la plateforme des revendications globales seront débattues le 19 novembre prochain, date de la rencontre de préparation d'un congrès extraordinaire. Le SNATEGS souligne que «les revendications socioprofessionnelles n'ont suscité jusqu'à ce jour aucun intérêt des décideurs», contraignant les travailleurs à opter pour l'ultime recours, la grève nationale. |
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