Environ 350 cas de morsures et/ou de griffures,
occasionnées par des chiens, ont été enregistrés, en 2015, par les services de
l'EPSP de Béni-Saf, qui en compte 06 polycliniques et
une trentaine de salles de soins établies à travers 05 communes, lesquelles ont
déployé les efforts nécessaires pour que toutes les victimes soient prises en
charge correctement. L'incidence financière est estimée à 1,4 million de dinars
contre 1 million pour 262 cas déjà durant l'année en cours.
La plupart des cas recensés sont dus aux morsures des
chiens errants. Tous ces chiffres ont été énoncés lors d'une manifestation
médicale, organisée mercredi dernier par cet EPSP, à l'occasion de la journée
mondiale de lutte contre la rage, célébrée cette année sous le slogan «éduquer,
vacciner et éliminer». Une journée médicale consacrée à cet événement était
placée sous le thème «objectif, zéro décès par la rage». Au programme de cette
manifestation, qui a eu lieu au niveau de la salle de conférence du siège, deux
communications présentées par deux épidémiologues, Dr
Hamdi et Dr Bentouir.
L'objectif de cette journée est de mieux faire connaître les effets de la rage
chez l'homme et l'animal, les mesures de prévention qui existent et les moyens
d'éliminer la rage humaine en axant la lutte sur les réservoirs. Tout dire ou
presque, la rage est une maladie mortelle à 100% et qu'une vaccination ou une
sérovaccination après des morsures occasionnées par un animal suspect de rage
doit être strictement observée. Il faut savoir aussi
que la rage fait encore actuellement, chaque année, environ 60.000 victimes
dans le monde qui meurent de la rage dans d'extrêmes souffrances, une grande
majorité étant des enfants mordus par des chiens contaminés. Or, la vaccination
d'au moins 70% des chiens pourrait interrompre le cycle de transmission chez
les chiens et vers l'homme. Il existe des vaccins sûrs et efficaces, considérés
comme financièrement abordables pour lutter contre la rage canine. Chez nous,
la lutte contre ce fléau connaît un franc succès d'où l'accès facile à des
vaccins de qualité de façon à conduire des campagnes de vaccination efficaces
sur le long terme. En cette même occasion, le Dr Lakhdari
Baroudi, inspecteur à la DSP d'Aïn-Temouchent,
a pris la parole pour évoquer lui aussi la situation épidémiologique dans la
wilaya indiquant toute l'importance qu'accordent les responsables du secteur à
ce fléau tout en couvrant l'EPSP de Béni-Saf d'éloges
suite aux efforts fournis dans le domaine de prévention et de vaccination,
notamment contre la rage. Enfin, un débat plein d'enseignements qui s'en est
suivi, auquel prit part l'assistance - une trentaine de médicaux et
paramédicaux -, a eu trait particulièrement à la conduite à tenir devant un cas
de morsure.