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Télécommunications: Un autre satellite algérien lancé avant juin 2017

par R. N.

Le satellite Alcomsat1, dédié aux télécommunications, sera lancé avant juin 2017, a annoncé mercredi à Alger le directeur général de l'Agence spatiale algérienne (ASAL), Azzedine Oussedik.

Selon M. Oussedik, Alcomsat1 permettra de renforcer la souveraineté nationale dans les domaines des télécommunications et de la télédiffusion. «Le satellite Alcomsat1 sera lancé avant la fin juin 2017 avec pour objectif de renforcer la souveraineté nationale dans les domaines des télécommunications et la télédiffusion, de la téléphonie et d'Internet», a déclaré M. Oussedik lors d'une conférence de presse, à l'issue du lancement réussi lundi de trois satellites d'observation algériens. La même source a précisé que le lancement de ces satellites fait partie d'un grand programme dans le cadre de la station terrestre au niveau de Bouchaoui, avec des redondances à hauteur des Hauts-plateaux. Ajoutant que l'exploitation de cette station est confiée à des compétences algériennes, qui sont en formation.

Par ailleurs, M. Oussedik a révélé que ce projet se faisait en partenariat avec les Chinois, avec lesquels l'Algérie avait un programme de formation «très vaste», relevant que quelques universitaires de grade de 150 PhD et master sont en formation à cet effet. «En plus de cet effectif, 170 autres universitaires sont en train d'apprendre et de participer à la réalisation des satellites», a-t-il ajouté. Pour rappel, trois satellites algériens (Alsat-1B, Alsat-2B et Alsat-1N), ont été lancés avec succès lundi dernier par le lanceur indien PSLV C-35 depuis le site de Sriharikota du Centre spatial de Satich Dhawan (sud-est de l'Inde). Ce programme spatial vise, à travers ces instruments stratégiques, «à renforcer les capacités de l'Algérie en matière d'observation de la terre au service du développement durable et du renforcement de la souveraineté nationale», indique-t-on.

Des produits de l'Agence spatiale algérienne commercialisés

Les produits de l'Agence spatiale algérienne (ASAL) sont commercialisables dans tous les pays du monde. Ils sont notamment, vendus à des pays voisins, comme la Tunisie et le Niger, a assuré, hier à Alger, le directeur général de l'ASAL, Azzedine Oussedik.

«Les produits de ASAL sont commercialisables dans tous les pays du monde. Nous en avons déjà vendu à la Mauritanie, la Tunisie, le Sénégal, le Niger et le Tchad», a révélé M. Oussedik. Il a expliqué, dans ce cadre, que les produits d'Alsat2A étaient de même et parfois de meilleure qualité notamment en ce qui concerne l'image, que ceux du satellite français Spot6. Pour M. Oussedik ces systèmes spatiaux ont pour vocation de répondre à des besoins de développement, de prévention de gestion des catastrophes et du renforcement de la souveraineté nationale. Interrogé sur la rentabilité des trois satellites d'observation algériens, le directeur général de l'ASAL a indiqué qu'il y avait certains aspects qui peuvent être générateurs de ressources financières, qui vont ainsi amortir une partie des coûts, mais d'autres aspects ne le sont pas, soulignant que la protection et la sécurité du territoire n'avaient pas de prix. Pour ce qui est des coûts de réalisation de ces satellites, il a fait savoir qu'Alsat2A avait coûté environ 3 milliards de DA, tandis qu'Alsat2B revenait à 1,9 milliard de DA, expliquant cet écart par le fait que ce dernier avait été réalisé par des Algériens sur le sol national. M. Oussedik a soutenu que la démarche de l'ASAL, allait être «plus agressive», à travers la création d'une filiale commerciale qui va assurer de façon «indépendante et autonome» cette prestation avec les départements ministériels utilisateurs de ses produits spatiaux.

«Aujourd'hui, il y a un double souci, d'abord, répondre aux besoins économiques, ensuite, assurer une rentabilité financière de ces instruments, sachant que ces études sont payantes. Il est plus intéressant pour les départements ministériels comme l'Agriculture et les Ressources en eaux... à le faire avec l'ASAL, qu'avec des partenaires étrangers, et cela leur sera moins coûteux», a-t-il expliqué.