En
dépit de toutes les lois l'interdisant, l'urbanisation illicite se poursuit
dans la wilaya d'Oran. Dans le cadre de la lutte contre toutes les formes de
dépassement dans ce domaine. Une vingtaine de locataires ayant entrepris des
transformations ayant touché les appartements et les parties extérieures des
appartements ont été mis en demeure par les services concernés et à leur tête
les services communaux en collaboration avec la police de l'urbanisme. Les
locataires avaient effectué des modifications ou des aménagements sans
autorisation. Un délai a été accordé à ces locataires pour la remise en l'état
initial de leurs logements. Une fois le délai accordé à ces locataires expiré,
les dossiers devraient être transférés la justice. Pour l'Office, les
locataires doivent respecter les clauses du bail de location. Dans des cas
pareils, différentes sanctions peuvent être prises, soit des dommages et
intérêts, soit la remise du balcon dans son état initial, soit encore la
résiliation du bail de location. Par son recours à la justice, l'OPGI a sans
doute voulu prévenir d'autres cas et d'autres entraves au respect de l'état des
lieux. Par ailleurs beaucoup de caves d'immeubles, notamment au niveau des
cités qui ont vu le jour durant les années 80 à ce jour, sont occupées
illicitement par des familles qui y habitent ou par des particuliers qui y ont
établi des commerces, voire des ateliers, souvent clandestinement. En effet, à
voir dans quel standing se sont retrouvées certaines de ces demeures, on se
demande pourquoi leurs occupants n'ont pas acquis des logements décents par la
voie légale. Des occupants de caves n'ont pas lésiné sur les moyens pour
transformer ces caves en des lieux bien décorés et aménagés. En effet
l'urbanisation illicite se poursuit dans la wilaya d'Oran. Cette dernière prend
des formes phénoménales ces dernières années. Ces derniers jours, plusieurs
extensions illicites ont vu le jour dans la commune d'Aïn
Turck, Hay Essabah, yaghmoracen,? Le but de ces modifications est évidemment de
réaliser une terrasse, un garage ou carrément pour avoir un accès individuel.
Du coup, certains résidents soucieux nous ont contactés pour faire la lumière
sur ces agissements qui ne font qu'aggraver l'aspect environnemental de la
cité. Les responsables locaux doivent agir en amont afin d'éviter que le
phénomène ne prenne des proportions incontrôlables. « Les autorités locales
doivent reprendre les choses en main au plus vite en commençant par obliger ces
inconscients à détruire ce qu'ils ont illégalement construit ; du moins, ce qui
est extérieur », dira un habitant. Ces modifications, qui seraient illégales,
se font sans la moindre intervention des services concernés. Des habitants ont
squatté carrément l'espace public, une situation qui peut se généraliser à
d'autres logements sans l'intervention de l'APC. Chacun tente de s'approprier
une parcelle, assuré que son voisin, qui l'a déjà fait il y a quelques années,
n'a jamais été inquiété ! Et c'est la course des propriétaires des
rez-de-chaussée pour confisquer les terrains alentours ou les concavités des
immeubles pour y construire garages ou cours. Cette situation ne fait que
s'aggraver malgré les mesures prises par les autorités publiques et en
particulier la loi 08/15 relative à la mise en conformité des constructions.
L'ultimatum adressé par le ministère de l'Habitat pour la régularisation des
constructions inachevées, dans le cadre de la mise en œuvre des dispositions de
cette loi, a expiré le 3 août dernier. L'objectif de cette loi étant de mettre
un terme à l'anarchie régnant dans le domaine, sur les plans urbanistique,
juridique et autres, et donner aussi une meilleure image des villes et des
campagnes, qui ne cesse de se dégrader au fil des jours, des mois et des
années.