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30.584
enseignants, des trois paliers confondus, prennent leur retraite. Un chiffre
arrêté au 31 août dernier dont la particularité renseigne sur l'actualité
brûlante qui secoue le monde du travail. En effet, dans ce contingent, 93% sont
des départs à la retraite anticipée, a indiqué le secrétaire général au
ministère de l'Education nationale, Abdelhakim Belabed.
Ainsi, 28.465 dossiers déposés à la Caisse nationale de retraire concernent les
départs volontaires alors que seulement 2.119 départs répondent aux critères de
l'âge réglementaire à la retraite, a précisé M. Belabed
à la radio nationale. Le plus gros problème qui se pose au département de Benghebrit avec cette nouvelle tendance est la grande
proportion des professeurs formateurs qui ont déposé leurs dossiers. «Nous
faisons tout pour les retenir par la création d'un climat favorable dans
l'établissement, en leur donnant notamment une responsabilité et en les
impliquant comme force pédagogique», a expliqué le SG conscient que cette
saignée dans les ressources humaines aura des conséquences directes sur le
niveau de formation des nouveaux enseignants recrutés sur concours. Pourtant,
le secteur de l'éducation ne pouvait échapper à la règle générale enregistrée
dans le monde du travail depuis l'annonce de l'abrogation de la retraite
anticipée et la date butoir du 1er janvier 2017 instaurée par le Premier
ministre. Le secrétaire général du Conseil des lycées d'Algérie (CLA), Idir Achour, a fait part à la presse de ses craintes
d'assister à un départ massif des enseignants cette année. «Nous enregistrons
30.000 départs à la retraire chaque année. Avec cette décision de supprimer la
retraite proportionnelle et celle avant l'âge, les candidats au départ
augmenteront», avait-il souligné. Si pour les enseignants, les demandes de
départ anticipé peuvent être déposées avant le 31 octobre 2016 pour éviter les
départs au milieu de l'année scolaire, c'est la course au dépôt des dossiers
pour le reste des professions. Presque tous les secteurs d'activité sont
concernés par cette effervescence et les syndicats assistent, impuissants, à
une véritable saignée des effectifs. La cause, comme expliqué par le secrétaire
général du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP), Lounès
Ghachi, réside dans la volonté de ces travailleurs de
ne pas se retrouver coincés après l'ultimatum de Sellal.
«C'est tout le monde qui veut prendre sa retraite», résume-t-il en expliquant
qu'«ils ont préféré prendre leur retraite avant que ce ne soit trop tard». En
effet, ils seraient plus de 500.000 salariés qui ne vont pas attendre l'âge de
60 ans pour arrêter leur carrière ou aller au-delà des 32 ans de cotisation et
prétendre à une pension complète de 80%.
Par
ailleurs, à propos de l'inscription des enseignants de réserve, Abdelhakim Belabed a précisé que 7.000 postes sont concernés par ce
concours qui a débuté mercredi et va s'étaler jusqu'à samedi. «Sur les 140.000
candidats reçus au concours national organisé le 30 avril dernier, 28.000
postes en compétition ont été pourvus et le reste des candidats reçus sont
inscrits sur la liste d'attente», a-t-il ajouté, invitant ces candidats à se
connecter sur la plateforme du ministère afin de choisir un poste dans l'ordre
de leurs préférences. Leur installation aux établissements scolaires se fera,
quant à elle, le 29 septembre.