Les
anciens demandeurs de logements sociaux sont revenus hier à la charge pour
crier leur calvaire qui perdure depuis des années. Ayant déposé leurs dossiers
dans les années 1977, 1985 et 1999, ces familles n'ont jamais obtenu de
logements, une situation qu'elles ont tenu à dénoncer. Selon des représentants
des familles qui se sont déplacés hier au siège de notre rédaction, on saura
que toutes les démarches ont été entreprises pour que leurs doléances soient
prises en considération mais en vain. « Seuls les occupants du vieux bâti et
des bidonvilles sont relogés alors que nous, nous occupons des appartements
exigus avec nos parents et tous nos enfants -soit deux, trois ou même quatre
familles dans deux-pièces cuisine. Nous avons droit également à un logement».
Se sentant lésés, ces mal-logés se disent livrés à eux-mêmes puisque aucune
solution n'a été apportée pour leur venir en aide. Les concernés ont observé
plusieurs sit-in devant la wilaya pour réclamer leur droit au relogement. En
effet, rien ne va plus chez ces demandeurs de logements. Venues de plusieurs
quartiers d'Oran, elles sont plus de 300 familles à avoir entrepris toutes les
démarches pour obtenir un logement au même titre que les autres bénéficiaires.
Les mal-logés indiquent que la commission d'attribution chargée d'étudier les
dossiers des postulants ne s'est jamais penchée sur leur cas puisque jusqu'à
présent aucun demandeur ayant déposé son dossier dans les années 90 n'a obtenu
de logement. Une situation que plusieurs familles n'arrivent pas à comprendre.
Les contestataires sont tous en possession de récépissés mentionnant le nombre
de points. Nous nous sommes plusieurs fois déplacés à l'OPGI de Gambetta pour
des explications mais malheureusement aucune information n'a filtrée pour
répondre à nos doléances, souligne-t-on. Les familles dénoncent ce parcours de
combattant entre les différentes administrations et signalent également le
manque de communication de la part des instances locales. «Plusieurs familles
recensées dans les années 2000 ont été relogées alors que nous avons déposé nos
dossiers il y a plus de 20 ans et nous occupons des logements indécents.
Certains d'entre nous louent des logement depuis plusieurs années à des prix
exorbitants», clame-t-on.
En
demandant une audience au wali d'Oran, nos interlocuteurs espèrent bénéficier
des programmes conséquents inscrits au profit de la wilaya. Ils exigent dans ce
registre des réponses concrètes de la part des responsables locaux et appellent
à ce que la lumière soit faite sur des milliers de demandeurs qui attendent
leur relogement depuis des lustres. Déterminés à faire entendre leur voix
pacifiquement, les demandeurs de logement ne semblent pas lâcher prise. «Nous
avons frappé à toutes les portes, adressé plusieurs correspondances à la
présidence de la République, au ministère de l'Intérieur, ainsi qu'au wali
d'Oran, ce qui souligne clairement notre malaise. Le prochain relogement
touchera les habitants des Planteurs et ceux disposant de pré-affectation.
Quant à nous, personne ne semble se soucier de notre cas», explique-t-on.