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Métiers pénibles: Le dossier lourd du Complexe d'El Hadjar sur la table

par Abdelkrim Zerzouri



La retraite anticipée est le sujetphare, dans le milieu des travailleurs du Complexe sidérurgique d'El Hadjar (Annaba), notamment la définition des métiers ou des postes pénibles, très nombreux dans les ateliers et les fourneaux. « En somme, il y a pénibilité partout où le travail posté (ndlr, 3X8 ou 3X10), est appliqué », souligne le président du syndicat d'entreprise et président du Comité de Participation du Complexe sidérurgique, Noureddine Ammouri. Joint au téléphone, hier, ce dernier nous a appris qu'un gros dossier de 58 pages, mentionnant ces postes pénibles, a été transmis, dimanche 18 septembre, par le syndicat d'entreprise du Complexe sidérurgique d'El Hadjar à la Centrale syndicale UGTA. Un dossier qui a requis l'intervention, en sus des syndicalistes et membres du Comité de Participation, de plusieurs autres parties, selon notre interlocuteur, dont le chef de l'équipe médicale, différents chefs de services et même les anciens travailleurs partis en retraite, dont l'expérience a été sollicitée pour l'élaboration du dossier, en question. « Nous avons, donc, cerné et étudié tous les postes pénibles, sous tous les angles », assure notre interlocuteur, ajoutant que les travailleurs du Complexe sidérurgique d'El Hadjar exercent leurs activités dans des conditions, pour le moins qu'on puisse dire, très difficiles et un environnement dans lequel évoluent les travailleurs (industrie lourde) qui donne une particularité différente des autres secteurs. En tout cas, soutient M. Noureddine Ammouri, le lourd dossier du Complexe sidérurgique d'El Hadjar est le premier déposé sur la table de la commission concernée par la classification des métiers pénibles et qui peuvent bénéficier de la retraite anticipée après l'entrée en application de la nouvelle réglementation, fixant le départ à la retraite à 60 ans, dès 2017. Interrogé à propos de départs massifs en retraite, ces derniers temps, faisant dire à certains observateurs que le Complexe sidérurgique se vide de ses travailleurs, M. Ammouri indique qu'effectivement il y a un rush en matière de départs en retraite anticipée, mais cela n'est pas pour autant inquiétant quant à la bonne marche de l'usine, estimera-t-il. Précisant, dans ce sens, que les travailleurs qui partent, sont automatiquement remplacés par de nouvelles recrues, vu la mise en place d'un plan de recrutement adéquat. « Pas moins de 380 travailleurs ont été recrutés, ces dernières semaines, dans le cadre du Contrat de Travail Aidé (CTA) », souligne M. Ammouri. Ajoutant dans ce contexte, que « les travailleurs qui occupent certains postes clés, et où il est difficile de leur trouver des remplaçants, seront maintenus en activité, et ils ne seront pas libérés avant d'avoir assuré leur relève ». Quant à la reprise d'activité au haut fourneau, véritable poumon du complexe sidérurgique, et qui se trouve en panne, depuis longtemps, notre interlocuteur affirme qu'on attend l'arrivée des pièces de rechange commandées à l'étranger pour le remettre en marche. Cela devrait coïncider avec la mise en place du plan d'investissement et la relance réelle de la production.