Le phénomène naturel tant redouté
des populations, à savoir les inondations, serait-il toujours d'actualité,
surtout à l'approche de la saison des pluies et quelles sont les mesures
d'assainissement, ainsi que la protection des villes des inondations parfois
meurtrières prises ? À toutes ces questions et à d'autres, la 3e session
ordinaire de l'APW vient de consacrer l'essentiel de ses travaux à ce sujet.
Dans son rapport présenté devant les élus locaux, la direction des ressources
en eau de la wilaya de Tébessa a mis en relief tous les efforts consentis par
les pouvoirs publics pour résoudre certains problèmes liés aux intempéries. Le
réseau d'assainissement a un taux de raccordement estimé à 83%. Mais en dehors
des centres urbains les plus importants, qu'en est-il des autres localités
rurales ? Le chef-lieu de wilaya se taille la part du lion en ce qui concerne
les opérations inscrites dans le programme intempéries 2009 où la commune de
Tébessa a bénéficié d'une enveloppe financière de 800 millions DA pour sa
protection des inondations, des travaux en cours et dont le taux d'avancement
est évalué à 85%, répartis sur 14 lots. L'aménagement de l'oued Djebissa est sur 2.200 mètres linéaires (à noter que l'oued
en question a été saccagé par des actes d'agression et de vol de pierres
utilisées dans le soutènement des parois de rives). Selon les services de la
DHW, pour le réseau d'assainissement dans la ville minière d'Ouenza, la gestion
est presque inexistante, au moment où la cité du nord de la wilaya de Tébessa
s'est vu octroyer un programme pour la réalisation de 15.954 mètres linéaires
de canalisations, ainsi qu'un deuxième programme ordinaire pour la
réhabilitation des cours d'eau et la construction de canalisations des eaux
pluviales. Une fiche technique sera établie concernant les dernières
inondations ayant affecté les communes d'Ouenza, Aïn Zerga et El Meridj. Quant à Bir El Ater, 2e agglomération de
la wilaya de Tébessa, elle aussi a bénéficié de 600 millions de DA pour
l'aménagement de l'oued Zalka sur une distance
linéaire de 2.700 mètres. Une identique opération a été réalisée à Oum Ali sur
le cours d'eau éponyme et à Saf Saf
Ouesra sur l'oued El M'zara.
Toutes ces opérations ont été effectuées à 100% d'après la DHW. Concernant la
ville de Bir El Ater, sa
protection des inondations nécessite une nouvelle fiche technique plus
approfondie. Si le taux de raccordement au réseau d'assainissement en zones
urbaines est de 85%, avec toutefois des points noirs persistants, ce taux n'est
que de 64% en zones rurales. Par ailleurs, la réalisation de stations
d'épuration des eaux usées devient une nécessité prioritaire, afin de préserver
l'environnement de la pollution et le recyclage des eaux usées et leur
utilisation dans l'irrigation. Après les inondations qui avaient affecté
l'ensemble du territoire de la wilaya de Tébessa en 2002 et les fortes
intempéries de 2008, la DHW a inscrit plusieurs opérations, des nouveaux
travaux dans le cadre du dispositif anti-inondations, des catastrophes
naturelles aux conséquences considérables sur le plan infrastructures de base.
L'eau, une ressource rare, dans une wilaya dont le territoire étant affecté à
30% par les effets de la désertification, d'un côté, de l'autre, cette même eau
se transforme soudainement en une source de désolation lorsque le dispositif
mis en place pour sa gestion est inopérant. Une équation que les autorités de
la wilaya auront à résoudre avec sagesse et rationalité. Et comme le risque
zéro n'existe pas en ces pareils cas de catastrophes naturelles, les oueds Zaârour, Nagues et Rafana seraient-ils encore en furie et causeraient-ils
d'autres dégâts ?