L'Office national d'assainissement (ONA), censé prendre en charge
la gestion du système d'assainissement de la commune de Tlemcen, perd sa
principale raison d'être, à savoir, d'apporter une amélioration du cadre de vie
du citoyen, et ne semble pas répondre efficacement aux demandes de certains
habitants de la ville de Tlemcen, en matière de curage des bouches d'égouts, et
d'entretien des canalisations et des branchements des eaux usées. Lundi 22 août
2016, une famille du boulevard des 24 m, résidant à proximité du cafeteria ?'Ichbilia'', au niveau de l'ex-clinique Rouag,
confrontée à un problème de déversement en pleine rue d'eaux usées nauséabondes
chargées d'immondices, a dû se prendre elle-même en charge pour régler ce
problème. «J'ai sollicité le P/APC de Tlemcen pour une intervention des
services de l'ONA afin de déboucher le regard de l'égout public situé juste
devant notre habitation. Et en à peine une demi-heure, une équipe de cet
établissement de service public s'est présentée avec un camion hydrocureur haute pression. Mais faute de débloquer la
situation mécaniquement, ces ouvriers de l'ONA m'ont affirmé que le problème
est dû au collecteur d'égout qui est endommagé. Ils m'ont dit qu'ils ne peuvent
rien faire pour moi, alors ils sont repartis, laissant derrière eux des
mauvaises odeurs qui s'échappaient du tampon du regard, ce qui a fait fuir les
passants qui empruntent cet endroit pour se rendre soit au centre-ville, soit à
Lalla Setti ou vers
Sidi-Boumediene. L'endroit est un point incontournable pour les citoyens et les
touristes de Tlemcen. Ce boulevard des 24 m contient des crèmeries,
boulangeries, pâtisseries, cafeterias, commerces multiples et même des
structures de santé ; il est très fréquenté. Devant le refus de l'équipe de
l'ONA, j'ai fini par adopter une autre démarche ; j'ai été contraint de ramener
des ouvriers et d'entamer des travaux à mes frais. Allah ghaleb,
j'étais obligé de parer à ce problème de l'assainissement ! », se désole Mohamed, un commerçant du boulevard des 24 m, qui
se demande : « Est-ce que vraiment l'ONA se soucie de la santé du citoyen et
fait son travail correctement ? ».