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L'été
est presque parti, mais les moustiques n'ont pas décampé pour autant. Alors que
les piqûres de l'insecte nuisible font des ravages sur les peaux découvertes,
le phénomène n'en finit pas de susciter l'inquiétude. Une crainte renforcée par
les stigmates « inhabituels » laissées sur la peau, notamment les enflements, les rougeurs et les longues heures de
démangeaison et parfois même des cloques.
En effet, depuis quelques jours, plusieurs quartiers à Oran connaissent une grande invasion des moustiques transformant leurs nuits calmes en un calvaire. Avec la hausse de la température, les moustiques, qui prolifèrent dans les détritus et autres immondices, leur lieu de prédilection, indisposent et causent bien des désagréments à la population. Phénomène constaté ces derniers jours, beaucoup de citoyens se sont dirigés vers des pharmacies pour demander des remèdes contre des piqûres de moustiques qu'ils qualifient d'effrayantes. Les habitants de Maraval, la Lofa, Haï Essabah, USTO, Miramar, Haï Zabana, à Arzew, pour ne citer que ces exemples vivent le calvaire. Interrogés à ce sujet, les propriétaires des officines confirment que des citoyens viennent les consulter avec des marques très apparentes de piqûres de moustiques. « Les moustiques peuvent provoquer de simples réactions locales inflammatoires accompagnées de démangeaisons modérées. Ils peuvent aussi provoquer des réactions inflammatoires de plusieurs centimètres de diamètre accompagnées d'un œdème et de violentes démangeaisons. Une surinfection est parfois constatée, surtout chez les enfants. Un traitement antibiotique sera prescrit en cas de surinfection », dira un pharmacien. Interrogé un médecin généraliste nous explique que ; « lorsque les moustiques piquent, ils ne font pas que prélever du sang, ils injectent également de la salive contenant un anti-coagulant, afin d'éviter que le sang ne leur bouche la trompe. Or, le produit injecté a, également, pour effet de provoquer une réaction des mastocytes, des cellules situées au niveau des tissus conjonctifs et libérant de l'histamine, responsable des démangeaisons. Des compresses alcoolisées doivent être appliquées à l'endroit de la piqûre. Une pommade corticoïdes peut également être appliquée, en cas de réaction locale plus importante. Un antihistaminique peut également être prescrit lors d'une piqûre afin d'éviter les démangeaisons pouvant provoquer une surinfection ». En effet, tout dépôt d'eau constitue un fief pour cet insecte dangereux. Les actions de lutte dite mécanique et biologiques, qui consistent à supprimer les gîtes larvaires dans les lieux publics exigent des traitements tous les 21 jours. Or, la faiblesse des moyens dont dispose la commune d'Oran fait que ces traitements se font selon une cadence moyenne de 2 mois, environ, qui n'est pas sans conséquence sur l'efficacité même de ces actions. La commune d'Oran dispose, uniquement, de 3 véhicules dotés d' appareild de démoustication, ce qui limite, en effet, considérablement son champ d'action. Il y a aussi l'incivisme des citoyens qui ne favorise pas une bonne efficacité de la lutte anti-moustique car, si les locataires respectaient les horaires de ramassage des ordures et s'ils ne contribuaient pas à la dégradation de leur cadre de vie, les opérations de démoustication auraient de meilleurs résultats. Notons par ailleurs que des études sur la biodiversité, ainsi que des études écologiques menées par des entomologistes algériens, ont relevé l'existence de 67 espèces de moustiques, en Afrique méditerranéenne et de 46 espèces, en Algérie, dont certaines peuvent être dangereuses pour la santé, car elles sont vecteurs de maladies. Devant ces « suceurs de sang », tous les moyens sont bons pour tenter de stopper l'invasion. Si certains s'en tiennent à l'usage des pastilles ou des différents insecticides ou en recouvrant les fenêtres et les balcons de moustiquaires, faisant ainsi le bonheur des commerçants, d'autres par contre préfèrent s'abonner chez les remèdes de grand-mère, comme les pots de basilic. Car parfois, certains de ces produits peuvent constituer un facteur de risque pour la santé, occasionnant des crises d'asthme, notamment aux personnes prédisposées, surtout si lesdits produits sont contrefaits. |
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