Les
lots de terrain abandonnés depuis plusieurs années par leurs propriétaires et
transformés avec le temps en décharge à ciel ouvert où stagnent les eaux
pluviales durant la période hivernale, des lieux propices à la reproduction de
toutes sortes d'insectes et de rongeurs et ou des lieux de beuverie pour
marginaux, semblent s'être désormais insérés dans le paysage de la contrée
côtière d'Aïn El-Turck.
Selon le constat établi sur le terrain et les déclarations formulées par un
grand nombre de riverains au Quotidien d'Oran, ce malheureux état de fait, qui
a pris des proportions démesurées ces dernières années, va crescendo au fil des
jours. En dépit des mises en demeure notifiées à l'encontre des contrevenants,
ces transgressions continuent, en effet, à défigurer les paysages des localités
côtières du chef-lieu, en plus du danger auxquels sont exposés de ce fait, en
raison de l'absence d'une ceinture de sécurité, les piétons et plus
particulièrement les enfants. Le même constat est relevé aussi dans les trois
autres municipalités essaimées à travers cette région. Faisant fi de la
règlementation en vigueur, des contrevenants déversent toutes sortes de
détritus et autres débris dans ces parcelles de terre sans se soucier des
conséquences indésirables sur le cadre de vie de la population et sur
l'environnement. «Nous avons peur que nos enfants trébuchent dans ces pièges
autour desquels aucun rempart n'a été dressé pour éviter d'éventuels fâcheux
accidents. Les auteurs de ces infractions devraient être rappelés à l'ordre et
verbalisés conformément à la loi», a fait remarquer un riverain de la localité
de Trouville. Cet avis est partagé à l'unanimité par d'autres interlocuteurs,
qui dénoncent aussi l'ampleur démesurée de cette transgression. «Ils
démolissent une maison puis abandonnent la superficie qui l'abritait aux actes
de vandalisme et aux mignardises de la nature. En hiver, ces lots de terrain se
transforment en marécages dégageant des odeurs nauséabondes, qui pénètrent dans
nos habitations». Toujours est-il que ces parcelles de terre délaissées par
leurs propriétaires des années durant, contribuent, à travers une touche noire
supplémentaire, à l'enlaidissement des paysages de cette prestigieuse contrée
côtière, vers laquelle convergent chaque été des millions de vacanciers. Ce
déplorable constat n'est pas uniquement spécifique pour la seule commune d'Aïn El-Turck car les trois autres
municipalités de cette contrée sont également confrontées à ce même phénomène.
Dans cette même optique, il est nécessaire de signaler qu'en dépit de
l'installation des panneaux d'interdiction de déversement de déblais dans
certaines zones comme, à titre d'exemple, à la sortie de Haï Bensmir et à proximité de l'ex-décharge communale du
village côtier de Cap Falcon, des camions continuent à enfreindre la loi en
déversant toutes sortes de déblais. Cette infraction perpétrée notamment durant
la nuit contribue sur ce volet à la dégradation de l'environnement.