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La
mercuriale chauffe ces derniers jours à l'approche de l'Aïd El-Adha. Pratiquement tous les produits de base du couffin de
la ménagère sont en hausse, avec des marges souvent exagérées pour certains
fruits et légumes de saison. Il en est ainsi de la tomate fraîche, un produit
de saison, dont la production cette année est bien meilleure que l'année
dernière, avec une grande disponibilité pour la tomate industrielle, qui est
vendue presque au même prix que la tomate de bouche : 40 DA/kg pour
l'industrielle et entre 50 à 60 DA/kg pour la seconde catégorie. La tomate
frôle même des pointes de 70-80 DA/kg dans certains marchés des villes du
centre du pays. Même chose pour la pomme de terre, avec des prix en hausse,
entre 40 et 50 DA/kg, alors que pour les haricots blancs, la cote est au-delà des
limites du porte-monnaie de la ménagère: plus de 300
DA/kg, et entre 220 et 240 DA/kg, alors que les haricots verts sont à 120-140
DA/kg. La carotte à 60 DA/kg, le navet également à 60 DA/kg, le concombre à
80DA/kg, le choux-fleur à 80
DA/Kg, ce sont également les produits agricoles les plus communs qui sont en
hausse en ces jours de préparatifs de l'Aïd El-Adha,
la fête du sacrifice. Il est clair que le moment est propice pour des hausses
injustifiées des prix des produits agricoles frais, hormis le poivron qui reste
dans une fourchette moyenne de 70-80 DA/Kg. Par contre, les prix des fruits
sont toujours ?'hauts'', avec des moyennes de 200 DA/kg pour les poires, et
entre 200 DA et 350 DA/kg respectivement pour les raisons ?'Redglobe''
et ?'Muscat'', entre 240 et 300 DA/kg pour les fruits à noyaux comme les
nectarines, les brugnons et autres pêches, alors que la cote reste scotchée à
70-80 DA/Kg pour les melons, et 25 DA/Kg pour la pastèque. Mais c'est la
courgette qui est en vogue ces derniers jours, avec des prix allant de 60 à 80
DA/kg affichés dans les marchés populaires, ce cucurbitacée étant
incontournable pour le plat traditionnel du souper du premier jour de l'Aïd: ?'bekbouka'', ou ?'douara'' sinon les traditionnels ''osbanes'',
un plat fait à base d'abats et tripes.
Déjà, au mois de juillet dernier, juste après la fin du mois de ramadhan, la mercuriale affichait une hausse quasi généralisée des prix des produits agricoles frais et des principaux produits agro-industriels. Dans ses dernières évaluations pour les sept premiers mois de l'année 2016, l'Office national des statistiques (ONS) note une hausse quasi générale des prix par rapport aux sept premiers mois de 2015, à l'exception de la pomme de terre (-36,34%), la volaille et les œufs (-8,04%). La plus forte hausse enregistrée en variation annuelle a été particulièrement constatée pour les fruits (+36,55%), les poissons frais (+14,46%), les boissons non alcoolisées (+8,99%), les pains et céréales (+6,70%) ainsi que les légumes (5,84%). Les signes précurseurs d'une inflation galopante sont bien réels, et les ?'freins'' que devaient mettre en place les pouvoirs publics ont soit sauté, soit inefficaces, car les hausses successives et incontrôlés des produits agricoles frais durant les fêtes sont le signe évident d'un manque de contrôle, sinon de l'absence même de tout système de contrôle des prix à la base, c'est-à-dire aux marchés de gros. Quant aux viandes, elles restent, à la veille de l'Aïd, encore à la hausse avec en moyenne 1400 DA/kg pour la viande ovine et autour de 1200 DA/kg pour la viande bovine alors que pour le poulet, la moyenne tourne autour de 400 DA/Kg et les œufs à presque 400 DA le plateau. Selon les derniers chiffres de l'ONS, l'inflation s'est établie à 5,5% en juillet 2016, contre 5,2% au mois de juin. La variation annuelle des prix à la consommation entre juillet 2016 et juillet 2015 a bondi à 8,1%, contre 8% un mois auparavant. |
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