En
prévision de la campagne labour-semailles, la Coopérative de céréales et de
légumes secs (CCLS) d'Oran a mis à la disposition des céréaliculteurs près de
70.000 quintaux de semences traités de différentes variétés et une quantité de
6.000 quintaux d'intrants et d'engrais dans le cadre du soutien de l'Etat aux
producteurs de céréales. C'est vrai que le rendement des terres emblavées
dépend en grande partie des conditions atmosphériques et de la pluviométrie,
mais il y a également la sélection des semences, l'utilisation des engrais en
différentes périodes et l'utilisation de désherbants. Ainsi, 34.500 quintaux de
semence de blé dur, 4.000 q de semence de blé tendre, 31.000 q de semence
d'orge sont mis à la disposition des céréaliers. Cette année 54.000 ha seront
emblavés dans la wilaya d'Oran. Les céréaliers sont appelés à utiliser de la
semence traitée afin d'éviter le scénario des saisons précédentes où quelques
céréaliers de la wilaya ayant emblavé leur parcelles durant la saison
labour-semailles, ont eu la mauvaise surprise de constater que leur champ était
infecté par la maladie du charbon. Cette maladie a pour cause l'utilisation de
semences non traitées. La non utilisation de semences
traitées est due, bien que ceci n'explique pas tout, au refus d'investir de la
part de l'agriculteur et à la recherche du gain facile. Pour la saison
2015/2016, la wilaya de d'Oran a enregistré une baisse de la production
céréalière. Cette situation trouve son origine dans le manque de pluie,
notamment durant le mois d'avril. Contrairement à la saison 2014/2015, la saison
2015/2016 a été marquée par la sécheresse. Ce qui a porté un sérieux coup aux
champs de blé. Dans ce contexte nombreux agriculteurs qui n'ont pas été
intéressés par l'assurance agricole se sont trouvés dans des situations
difficiles. En effet, le nombre des agriculteurs qui on
contracté cette assurance n'a pas dépassé la centaine sur un total de 3.000
céréaliers répartis à travers les 26 communes de la wilaya. Une étude menée par
la direction des services agricoles, indique que nombreux sont les agriculteurs
et éleveurs qui ignorent les bienfaits et les avantages des assurances
agricoles, visant à protéger, à l'avance, leurs productions animales et
agricoles contre les risques de tout genre, dont les services sont assurés
selon les normes internationales. La cherté des polices d'assurance est la
cause principale qui a poussé les agriculteurs à les bouder. Selon les
concernés, l'Etat ferait mieux de subventionner la prime d'assurance que
d'accorder des compensations en cas de sinistre. Même les zones où on a
enregistré de fortes pluies, celles-ci se sont négativement répercutées sur la
qualité du grain de blé qui, au contact de l'humidité, a perdu toute ses propriétés naturelles. En effet, l'Algérie
connaît, depuis près d'un demi-siècle, une importante dynamique démographique
qui a rompu divers équilibres économiques, sociaux et naturels et induit une
forte pression sur les ressources agricoles disponibles. Le réchauffement
climatique est aussi à l'origine des modifications des cycles d'eau, d'où la
nécessité impérieuse de moderniser notre agriculture en introduisant les
nouvelles techniques. Faire face à la pénurie d'eau est le souci majeur de
plusieurs services. Pour pallier cette pénurie et mieux gérer la ressource en
eau, une politique de subvention aux techniques modernes d'irrigation, économes
en eau, comme le goutte-à-goutte, a été mise en place par l'Etat. Au début de
sa mise en œuvre, en 2000, le taux de subvention atteignait 100% du coût total
de l'investissement. Mais peu d'agriculteurs ont adhéré à cette politique.