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La
progression de l'incidence des hépatites virales B et C parmi la population
inquiète les services sanitaires qui viennent de recevoir des instructions du
ministère de tutelle pour le renforcement des dispositifs de prévention et de
dépistage précoce de ces maladies, en particulier chez les femmes enceintes, les
professionnels de la santé et les nouveaux-nés. Un
plan d'urgence a été ainsi lancé au début du mois pour mieux lutter contre les
hépatites virales. Les hépatites virales sont qualifiées d'épidémie
silencieuse, car la majorité des personnes contaminées ignorent pendant
longtemps leur infection et se trouvent ainsi exposées à un risque élevé de
développer une maladie chronique du foie (57% des cas de cirrhose du foie et
78% du cancer hépatique primaire sont causés par des hépatites virales). Et
pourtant il suffit de simples mesures préventives pour réduire la transmission
des hépatites virales comme la vaccination, le respect des mesures d'hygiène,
le dépistage précoce et la sécurité des transfusions. Dans la wilaya d'Oran,
les hépatites causées souvent par la consommation de produits ou d'eau
impropres à la consommation font des ravages parmi les enfants scolarisés. Les
deux tiers des cas d'hépatite hydrique ont été recensés dans les écoles
primaires. L'hépatite, terme général désignant l'inflammation du foie, a un
certain nombre de causes infectieuses et non infectieuses.
Deux des virus qui causent l'hépatite (hépatite A et E) peuvent être transmis par l'eau et les aliments. L'hygiène est donc importante dans la lutte contre ces virus. Parmi les causes infectieuses, l'hépatite A et E sont associées à des approvisionnements en eau insuffisants ainsi qu'à un assainissement et une hygiène de mauvaise qualité, entraînant une infection et une inflammation du foie. Il est à rappeler que durant le premier semestre 2016 les services sanitaires ont recensé à Oran 123 hépatites A dues essentiellement à la consommation de produits et d'eau pollués. Ces 123 cas ont été causés par la consommation d'une eau insalubre. Les victimes sont recrutées dans toutes les catégories d'âge. Cette situation serait essentiellement due à la consommation d'eau polluée par des micro-organismes infectieux qui peuvent provoquer de graves maladies virales. Une enquête réalisée par les services sanitaires d'Oran avait révélé que 23% de l'eau des colporteurs était dangereuse pour la santé en raison de la pollution de plusieurs puits qui alimentent les colporteurs et les citernes rouillées utilisées pour le transport de l'eau. Une eau polluée pourrait être à l'origine de graves maladies, à l'exemple de la dysenterie, la fièvre typhoïde, la méningite et le choléra. |
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