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Les éléments de la brigade mobile de la police
judiciaire de la daïra d'Oued Fodda ont procédé en
cette fin de semaine à la saisie de plus de 3.000 canettes de bière qui étaient
destinées à la vente. Les personnes impliquées dans la vente de cette
marchandise ont été auditionnées par la police. Un procès-verbal a été dressé
puis transmis à la justice pour statuer sur cette affaire. Toutefois, il est
important de souligner que la consommation d'alcool bat son plein à travers les
villes et villages de la wilaya. Pour se faire une idée de l'ampleur du
phénomène, il n'y a qu'à constater ces centaines de canettes de bière ou de
bouteilles de vin vides jonchant les bordures des routes. Il faut dire qu'à
défaut de bars, les bacchanales (Bacchus étant le dieu du vin dans la
mythologie romaine) n'ont d'autres lieux pour s'abreuver que de s'engouffrer
dans leurs voitures ou quelques fois à l'ombre des arbres à l'orée des bois.
Mais le fait de se saouler en pleine campagne comporte des risques qui peuvent provenir aussi bien de riverains que des services de sécurité. A titre de rappel, les grandes villes de la wilaya à l'image de Chlef, Ténès, Boukadir, Oued Fodda, etc. disposaient de débits de boissons (bars) mais ils furent fermés par arrêté préfectoral. Depuis les consommateurs se « rabattent » sur les revendeurs d'alcool qui ont découvert le filon pour s'enrichir très rapidement. A raison de 250 dinars la canette de bière, cette boisson est très prisée notamment par les jeunes. Généralement les pourvoyeurs s'approvisionnent à partir des wilayas limitrophes où la vente et la consommation d'alcool ne sont pas interdites. A noter enfin que la vente et la consommation d'alcool en Algérie sont régies par des décrets et des instructions émanant des walis. Les lieux servant et vendant de l'alcool doivent bénéficier d'une licence octroyée par une commission départementale. Un jeune homme rencontré au bord de la mer avec un lot de 10 canettes de bière nous a fait la réflexion suivante : «Je ne trouve pas cela normal, chacun est libre de boire ou pas, et il est absurde d'interdire socialement ce que la loi permet. D'autant plus que les gens n'arrêtent pas de boire pour autant. C'est juste de l'hypocrisie sociale». |
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