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A quelques jours de la fête de l'Aïd El-Adha, le siège de la recette principale ou Grande Poste
connaît une effervescence et une affluence particulières. «Ce n'est pas encore
le grand rush, mais ça commence à y ressembler», dira le directeur par intérim d'Algérie
Poste de la wilaya de Constantine, Mohamed Boussaïd.
Et de faire savoir, à titre indicatif, que plus de trois milliards de centimes
sont retirés par jour au niveau de près de 60 bureaux de poste de la wilaya,
mais également des 36 distributeurs automatiques qui s'y trouvent. Ainsi,
poursuivra-t-il, pour le mois juillet dont les chiffres sont à peu de chose
près de même grandeur que ceux du mois de juin (Ramadhan), «nous avons
enregistré 300.000 opérations de retrait pour un montant de plus de huit
milliards de dinars et ce, au niveau des bureaux de poste. Alors que 163.000
retraits ont été effectués à partir des seuls distributeurs automatiques de
billets de banque (DAB), pour un montant de plus d'un (1) milliard 800 millions
de dinars». Et de souligner qu'il existe actuellement 36, donc, de ces
distributeurs automatiques qui sont opérationnels, cinq autres sont en cours
d'installation et dix autres encore en projet. Ainsi et au vu de ces chiffres,
l'option pour les distributeurs en dehors des bureaux de poste s'est révélée
indispensable et incontournable pour les nombreux gains qu'elle procure. Gain
de temps et d'énergie pour l'usager d'Algérie Poste qui n'a plus besoin de
faire de longs déplacements pour retirer son argent et avoir accès à ses économies,
mais qui représentent aussi un moyen efficace de lutte contre le phénomène de
surnombre de clients devant les guichets avec formation de chaînes. Et notre
interlocuteur d'affirmer que le secteur de la poste est approvisionné
régulièrement en fonds par la Banque d'Algérie «qui ne rechigne pas à
satisfaire nos demandes», souligne-t-il. Il arrive bien sûr, ajoute-t-il, que
certains distributeurs tombent en panne d'argent, mais ils sont réalimentés
presque tout de suite après et en tout cas dans la journée même. En tout état
de cause, fera-t-il observer, pour la prochaine rentrée sociale, qui coïncide
avec l'Aïd, où le rush des clients et la pression se feront sentir davantage,
des instructions fermes ont été données aux différents établissements postaux pour
s'y préparer. Il s'agit de s'approvisionner à la recette principale, en argent,
pour faire face aux opérations de retrait qui vont grimper de façon
conséquente, fête religieuse oblige, et en matière de «figurines» ou timbres
dont la demande par les élèves et les étudiants va «exploser», dira-t-il.