Le
Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) dénonce la décision
du Conseil national de déontologie médicale (CNDM) datée du 07 août 2016,
portant «renouvellement de moitié des Conseils régionaux», qui «sont éligibles
aux Sections ordinales régionales des médecins, chirurgiens-dentistes et
pharmaciens (?) n'exerçant aucun mandat électif politique ou syndical». Pour le
président du SNPSP, Lyes Merabet, cette décision
«remet en cause» une disposition légale et une pratique qui remonte à plus de
deux décennies. Elle est insensée du fait que depuis la création des 12
conseils régionaux de l'ordre, des médecins, des pharmaciens et des dentistes
syndicalistes ou assumant un mandat politique ont toujours été candidats.
Beaucoup d'entre eux en sont même membres fondateurs», affirme Dr. Merabet. Selon la lecture du président du SNPSP, cette
«condition illégale» prise par le CNDM «vise à barrer la route aux «praticiens
de santé publique» et aux hospitalo-universitaires qui généralement sont
représentés dans les sections ordinales par des syndicalistes». Elle vise,
dit-il encore, «d'en assurer la pérennité aux carriéristes qui y sont depuis la
création de l'ordre en 94». Le document du CNDM indique que cette décision a
été prise «en application des dispositions du règlement électoral» prises le 14 juillet 2016, lors de la réunion du Conseil.
L'article 2 de cette décision considère que «l'élection au niveau de la section
ordinale régionale (SOR)» est «incompatible avec l'exercice de tout mandat
électif politique ou syndical».
Par
ailleurs, le décret exécutif n°92-276 du 6 juillet 1992, portant code de
déontologie médicale (JORA n°52 du 8 juillet 1992), cité en référence dans la
décision du CNDM, indique dans son article n°173 que «sous réserve des
dispositions de l'article 218 ci-dessous, sont éligibles aux sections
régionales les médecins, chirurgiens-dentistes et pharmaciens âgés de 35 ans au
moins, inscrits au tableau depuis 5 ans au moins et n'ayant pas encouru de
condamnations infamantes. Est pris en compte pour le calcul du temps nécessaire
à l'éligibilité, celui pendant lequel ceux-ci auront exercé dans les services
de santé militaire ou au titre du service national». Selon Dr. Lyes Merabet, cette question «sera à l'ordre du jour» du Conseil
national du SNPSP prévu le 15 de ce mois.