C'est une situation dramatique qui prévaut au sein de l'US Remchi où, contre toute attente, les dirigeants ont jeté
l'éponge à l'issue d'une réunion extraordinaire tenue au siège du club. La
cause de cette décision qui a fait le tour de la ville et qui est le sujet de
discussions tant à Remchi qu'à ses environs, reste
l'épineux problème financier. En effet, après plusieurs appels lancés via les
médias en direction des pouvoirs publics et en dépit des audiences accordées
aux dirigeants par les responsables de l'APC, daïra et wilaya, le problème
financier dont souffre le club remchaoui depuis deux
saisons n'a pas été résolu, et ce à moins d'une semaine de la clôture des
engagements auprès la ligue nationale de football amateurs. Or, on signalera
les efforts déployés par les dirigeants du club avec à leur tête le président Louassini Houari concernant le recrutement des joueurs et
l'entame de la préparation, sans oublier l'hébergement des joueurs extra muros.
Cependant, les charges sont lourdes et concernent les frais d'engagement dont
le montant est de 150 millions de centimes, les amendes cumulées durant la
saison écoulée et les dettes qui s'élèvent à trois milliards de centimes sans
compter les frais de transport, la restauration, l'équipement ainsi que les
primes des joueurs de la saison 2016 ? 2017. Il s'agit là d'un lourd fardeau
auquel les dirigeants ne peuvent faire face avec des caisses vides, d'où leur
décision de mettre les clés sous le paillasson.
Coup dur donc pour le club remchaoui qui a de
tout temps fait honneur à la ville de l'ex-Montagnac. On signalera que la
direction du club n'a pas bénéficié des 3% sur le budget communal alloué au
sport durant les saisons 2014 - 2015 et 2015 ? 2016, qui lui reviennent de
droit, alors que les caisses n'ont pas été renflouées par les quatre milliards
alloués dans le cadre du budget prévisionnel de l'APC voté en novembre de l'an
dernier. «Nous sommes démissionnaires et notre décision est irrévocable», dira
le président du CSA Louassini Houari, avant
d'enchainer, « L'USR appartient à tous les Remchaouis,
y compris les autorités locales, pas uniquement aux dirigeants actuels. Nous
avons fait de notre mieux pour faire démarrer le club en opérant un recrutement
judicieux et une bonne entame de la préparation mais, face à l'épineux problème
financier et l'indifférence des pouvoirs publics à l'égard du club, il nous est
impossible de poursuivre notre mission. La date buttoir du dépôt du dossier
d'engagement qui est subordonné au règlement préalable du montant des droits
d'engagement (150 millions de centimes) expirera le 31 août et, au-delà, le
dossier sera rejeté. Malgré plusieurs appels lancés via les médias en direction
des pouvoirs publics et les audiences accordées par le wali, le chef de daïra
et le P/APC, la situation n'a pas changé et les subventions font toujours
l'objet de blocage», dira en substance le président démissionnaire de l'USR. De
l'avis de tous les observateurs, l'USR ne mérite pas un tel sort et risque de
déclarer forfait en raison de cette crise financière aiguë qui doit être
résolue rapidement pour éviter la déperdition de ce club qui a enfanté de
grands joueurs tels que les Maâtallah, Louassini, Benyekhlef qui ont
fait les beaux jours du WAT dans les années 70.