Malgré
les nombreux contrôles effectués par les services de la répression et la
protection du consommateur, le commerce de la viande avariée se fait la part
belle. Une quantité de 1.064 kilos de viande impropre à la consommation a été
saisie le mois en cours par les éléments de l'inspection vétérinaire à travers
l'ensemble des marchés et des abattoirs de la wilaya. Parmi les produits saisis
figurent la viande rouge, la viande blanche et autres
produits carnés. Les produits saisis, selon l'inspection des services
vétérinaires, ne répondaient pas aux normes de qualité, d'hygiène et de
conservation. Ces viandes étaient commercialisées au niveau de diverses
boucheries disséminées à travers le territoire de la wilaya. Alors que les
services concernés et à leur tête la direction de la santé mettent en garde
contre les intoxications et leurs risques, certains pseudo-commerçants continuent
de mettre en péril la santé des consommateurs qui eux aussi ont leur part de
responsabilité. 109 boucheries et 87 fast-foods ont été contrôlés. Cette
opération s'est soldée par l'établissement de 27 mises en demeure et 7
avertissements de fermeture. Viandes et charcuteries font souvent la une de
l'actualité pour être à l'origine d'intoxications diverses. Outre les risques
de transmission à l'homme d'une infection présente chez l'animal, les problèmes
de contamination lors du transport ou de la conservation existent. Durant la
saison estivale, les viandes blanches et rouges sont classées en deuxième
position en ce qui concerne les causes des intoxications alimentaires. Parmi
les maladies qui peuvent facilement atteindre le consommateur par le biais des bouchers
illégaux, la brucellose qui survient par le kyste et qui cause une stérilité et
enfin le cancer causé par un liquide que certains bouchers utilisent pour duper
les consommateurs en modifiant la couleur de la viande périmée afin qu'elle
paraisse fraîche. L'abattage clandestin est devenu une pratique courante, tout
au long de l'année, à travers plusieurs communes limitrophes. Aucune mesure
d'hygiène n'est respectée. Les bêtes ne passent par aucun contrôle vétérinaire.
Des rabatteurs s'occupent de chercher les clients dès leur décente de véhicules
en leur proposant monts et merveilles? La motivation seule et unique: le prix du kilogramme. Dans les boucheries
classiques et le circuit normal, le kilo de mouton ou d'agneau a atteint les
1.600 DA, alors que sur les trottoirs l'économie peut atteindre les 500 DA.
Avec ces bas prix, les bouchers clandestins incitent les gens à l'achat de ces
viandes dont la provenance est vraiment douteuse. Un phénomène qui constitue
une réelle menace pour la santé publique. Mais ce phénomène qui était limité il
y a quelques années aux seules communes périphériques de l'Est de la wilaya,
semble prendre des proportions alarmantes à Oran...