A l'approche de l'Aïd El Adha, la municipalité de Constantine a fixé trois points de regroupement et de vente des moutons destinés au sacrifice à l'occasion de cette fête religieuse. Et le samedi prochain a été désigné comme coup d'envoi des opérations de vente. Un communiqué de l'APC reçu, hier, à la rédaction fait savoir que l'objectif visé par ces dispositions est de limiter le phénomène de la vente anarchique des bêtes.

Les trois endroits désignés sont, selon le même document, la parcelle de terre nue et vacante située en face de la cité des 108 chalets (ancienne ferme Gérard), le site de l'ancienne décharge publique, partie inférieure, qui se trouve au niveau de la cité Boudraa Salah et la cité du 7ème km dans la partie inférieure et attenante à l'agence ANEP, non loin de la cité Boussouf. Il est noté également que les délégations communales concernées seront chargées d'aménager des clôtures au niveau des trois endroits retenus pour le regroupement, de nettoyer les lieux et d'effectuer des opérations de désherbage et de les traiter avec des produits désinfectants.

Les opérations de vente ont été fixées pour le 27 de ce mois d'août, soit samedi prochain, jusqu'au 12 du mois de septembre 2016 et ce, de six heures du matin jusqu'à 18 heures. Avertissant que tous les moutons exposés à l'effet de commerce, en dehors de ces points officiels de vente, feront l'objet de saisie et seront sacrifiés. L'APC de Constantine fait savoir que des permanences seront organisées au niveau des délégations communales concernées, avec des vétérinaires présents sur les lieux durant les deux jours de l'Aïd. Toutefois, les citoyens font part, à l'occasion de cette annonce de désignation des points de vente, de certaines de leurs interrogations, à l'instar du «pourquoi trois points de regroupement et de vente seulement ?».

Surtout, font-ils observer, qu'il s'agit d'un chef-lieu de wilaya et de la troisième ville du pays, qui a sans doute besoin d'un plus grand nombre de sites vu que sa population dépasse le million d'âmes. Et puis, estiment-ils, ce seront des centaines sinon des milliers de bêtes qui seront déplacées et présentées à la vente et les trois points seront en définitive insuffisants.

«Pour encourager les maquignons à faire commerce dans les endroits anarchiques, on ne trouverait pas meilleure formule», ajoutent certains d'entre eux.