La troupe féminine de musiques traditionnelles de la
région de la Saoura, «Lemma Becharia»,
a représenté l'Algérie lors du 4e Festival international de la hadra féminine et musiques de transe. Cette manifestation,
rappelle-t-on, s'est tenue du 18 au 20 août dans la ville marocaine d'Essaouira.
Lors de ce festival dédié à la musique soufie, Lemma Becharia, formée par la chanteuse Souad Asla,
a partagé la scène de cette ville, célèbre pour son festival gnawa, avec des troupes marocaines, égyptienne, britannique
ou encore américaine. Cette troupe a assuré une première représentation le 18
août et un second passage, en fusion, avec l'ensemble locale «Haddarates Souiryattes» pour le
spectacle de clôture. Il est à noter qu'une autre artiste a représenté
l'Algérie lors de ce festival. Il s'agit de la plasticienne Linda Bougherara qui a exposé, pour sa part, une collection
intitulée «Entre terre et mer» au musée de la ville qui abritera également un
hommage au dramaturge, comédien et metteur en scène marocain, Tayeb Seddiki, disparu en février 2016. Fondée en 2015 par
Souad Asla, «Lemma Becharia» est le fruit d'une résidence de création
organisée à Taghit afin de rassembler les chants et
musiques traditionnels transmis oralement et qui sont menacés de disparition.
Jouant du bendir, du tbel,
des karkabou, la formation, composée d'une dizaine de
chanteuses et musiciennes, dont la doyenne est âgée de plus de 80 ans, propose
un spectacle alliant plusieurs styles dont «El Ferda»
féminine et le diwan, mais aussi des chants
traditionnels des «Zeffanates» et «Djebbaryates». Fondé en 2013, le festival international de
la hadra féminine et musiques de transe vise à
promouvoir ces musiques spirituelles féminines, dans le sillage du succès
remporté d'année en année par le Festival gnawa
d'Essaouira.