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Fermée depuis presque deux lustres, nombreux sont les
Tiarétiens qui ne croient plus à une seconde vie de
la légendaire source de Aïn
El-Djenane. Le maire de la ville, M. Bouteldja Rabah, vient d'annoncer la « bonne nouvelle » sur
les ondes de la radio locale : « les travaux de rénovation de la source
commenceront dans les prochains jours », a-t-il déclaré. En effet, expliquant
que l'étude portant réaménagement de la source a été achevée, « une enveloppe
de 460 millions de centimes a été dégagée sur le budget de la commune pour
entamer les travaux d'aménagement de la source », a-t-il déclaré, sans préciser
la nature des travaux. Asséchée par la main coupable de l'homme, Aïn El Djenane a déjà fait
l'objet de plusieurs études durant les dernières années, sans jamais arriver à
la faire rejaillir de sa source. En effet, au moins deux (02) études ont été
initiées par l'assemblée populaire communale en fin de mandat, mais toujours
pas de solution viable pour cette source, à la portée symbolique pour le commun
des Tiarétis et première armoirie de l'antique
Tihert. Mais il faut dire que rares sont ceux qui se montrent optimistes quant
à un éventuel sauvetage de Aïn El-Djenane,
aujourd'hui tristement abandonnée à son sort. Fermée depuis presque dix ans, en
laissant un goût de cendre dans la bouche de nombreux Tiarétis,
la source asséchée de Aïn
El-Djenane n'est plus aujourd'hui qu'un « vestige »
qui n'attire plus le regard du passant, comme blasé par tant de gâchis. A
défaut de reboire un jour de l'eau désaltérante de Aïn
El-Djenane, la récupération des eaux pour les besoins
de nettoyage de la ville et d'arrosage des espaces verts ou encore l'érection
d'une cascade en aval de la source pour améliorer l'aspect esthétique de la
Place des Martyrs restent « l'option la plus probable », selon des spécialistes
au fait du dossier.