Plusieurs
localités d'Oran souffrent du manque de moyens de transports scolaire. Un
problème qui refait surface à chaque rentrée. Pour atténuer les souffrances des
élèves, la wilaya d'Oran vient de lancer un avis d'appel d'offre pour la
location de véhicules destinés au transport des élèves. Dans ce cadre, des
véhicules seront loués pour le transport des élèves du primaire dans les
communes de Tafraoui, Boufatis,
El Braya, Boutlélis, Missrghine,
Ain El-Turck, Benfréha,
Oued Tlelat et Es-Senia.
Les bus devront entrer en service dès la prochaine rentrée scolaire.
L'opération est chapeautée par la direction de l'administration locale. En
effet, malgré les importants budgets accordés chaque année au secteur de
l'éducation, plusieurs petites communes souffrent du manque en infrastructures
éducatives, notamment dans le cycle moyen et secondaire obligeant les élèves à
parcourir de longues distances. C'est ce que ne cessent de dénoncer les parents
regroupés en association de parents d'élèves qui réclament plus d'attention de
la part des autorités locales pour alléger la souffrance des écoliers qui
continuent de parcourir des kilomètres et des kilomètres pour rejoindre leurs
écoles. Très nombreuses sont les familles qui ont retiré leurs enfants, surtout
les filles, de l'école qui se trouve à des kilomètres de leurs maisons. De par
l'absence des moyens de transport, les parents ont peur pour leurs enfants et
préfèrent les garder chez eux que de courir le risque de les envoyer loin,
notamment en hiver. En effet, les élèves souffrent le martyre pour rejoindre
leurs établissements. Ils se trouvent contraints de parcourir plus de deux
kilomètres à pied chaque jour, ou solliciter le service de transporteurs
clandestins. Face à cette rude situation, les malheureux doivent sortir très
tôt le matin pour arriver en classe à l'heure. Ce problème n'est pas spécifique
à une commune particulière.
La
wilaya d'Oran a bénéficié la saison précédente d'une trentaine de bus destinés
au ramassage scolaire affectés par le ministère de la Solidarité nationale aux
communes déshéritées. En vue d'une bonne prise en charge du transport scolaire
dans ces régions, le ministère de la Solidarité a demandé aux communes de
définir leurs besoins en la matière et de procéder soit à l'achat de bus ou la
conclusion de contrats avec les transporteurs privés. Le ministère prendra en
charge le coût de cette opération. Le mois de juin 2015 un nouveau texte
relatif aux modalités d'exercice de cette activité a été signé par le Premier
ministre Abdelmalek Sellal, soulignant que
l'exploitation du transport scolaire est subordonnée à l'obtention préalable dune autorisation d'exploitation délivrée par le directeur
des transports de wilaya territorialement compétent.