La reprise du championnat de Ligue 1 version 2016/2017, sera marquée
d'une pierre noire pour le Rapid de Relizane qui a vécu l'une de ses plus graves mascarades
depuis sa création en 1934. L'histoire retiendra que le RCR a perdu son premier
match de la saison par forfait chez lui. Bizarre, n'est-ce pas ? La faute
incombe aux dirigeants actuels qui n'ont fait preuve d'aucun sens de
professionnalisme, ce qui a porté de graves préjudices au Rapid.
Les supporters du RCR ont interdit aux joueurs des deux clubs ainsi qu'aux
officiels d'accéder au stade. Les dettes cumulées par le club ont été à
l'origine de toute cette situation, puisque la LFP a refusé de qualifier les
nouvelles recrues tant que la direction du RCR ne règle pas ses contentieux
avec ses anciens joueurs ayant déposé leurs contrats à la CRL. Pour détourner
l'attention des inconditionnels du Rapid et dégager
sa responsabilité d'une situation qu'il a lui-même créée, Hakim Bouhenni ne s'est guère gêné pour faire endosser toute la
responsabilité à la LFP et à son président Mahfoud Kerbadj.
Ce dernier, fort de ses arguments sur le plan réglementaire, a tenu à éclaircir
l'opinion publique. « La Ligue n'a en aucun cas lésé le RCR. La direction a
tout simplement négligé la situation comme en témoigne son dépôt de dossier
avec plusieurs jours de retard. Le club se trouvait déjà dans l'impasse depuis
la saison écoulée et les dirigeants du Rapid n'ont
fait aucun effort pour régler leurs contentieux comme l'ont fait l'USMH et le
MCO. Les sportifs doivent savoir que le RCR a un problème avec ses anciens
joueurs et non avec la LFP. Il faut trouver un compromis avec ces joueurs ayant
déposé leurs contrats au CRL », a-t-il précisé. Ce qui signifie clairement que
la qualification des nouvelles recrues sera tributaire du paiement des dettes.
Les faits sont là et montrent que Bouhenni et ses
proches collaborateurs sont responsables de cette confusion car comme l'a
affirmé Mahfoud Kerbadj. De son côté, la LFP a bel et
bien averti tous les clubs ayant des litiges avec leurs anciens joueurs. Encore
plus, après avoir menacé de boycotter le match, Hakim Bouhenni
s'est rétracté en faisant appel à l'équipe réserve pour donner la réplique au
NAHD. Mais en vain. Le forfait était programmé et pratiquement prémédité. En plus
de cette anarchie, cette décision de boycott va déboucher sur de graves
conséquences, car il s'agit de deux forfaits, celui des seniors et de l'équipe
réserve. A Relizane, l'effervescence est au summum et
tout le monde est unanime pour dire que seule l'intervention du wali pourrait
sauver la face et éviter au RCR une descente aux enfers qui se profile à
l'horizon. Les avis sont partagés même si la majorité exige le départ de Hakim Bouhenni pour laisser place à de nouveaux investisseurs. En
tout cas, le RCR, pris en otage par certains intérêts, est en train de vivre
les pires moments de son histoire. Pour sa deuxième année en professionnalisme,
le Rapid a montré ses limites en matière de gestion,
ce qui n'est pas conforme au rôle qui lui est dévolu envers ses jeunes
supporters et une authentique injure aux hommes qui l'ont créé.