En
l'absence d'un parking automobile, les venelles longeant la mer et serpentant
sur la partie basse de la commune d'Aïn El Turck sont devenues le lieu de stationnement des véhicules
des estivants. Au cours de chaque période estivale, ces ruelles sont prises
d'assaut dès le début de la matinée par une multitude de voitures de vacanciers
venus dans cette contrée côtière pour goûter aux plaisirs que procure la mer.
Cet état de fait est à l'origine d'altercations entre les propriétaires des
habitations et ceux des véhicules. Ces riverains dénoncent le stationnement
anarchique qui obstrue l'entrée de leur garage.
« Je
suis resté presque toute une journée pour pouvoir enfin faire sortir ma
voiture, qui s'est retrouvée bloquée dans le garage de ma maison. Un estivant a
carrément bloqué l'issue en stationnant son véhicule de travers en dépit d'un
panneau d'interdiction que j'ai affiché bien en évidence sur la porte de mon
garage. Le comble est que ce n'est pas la première fois que je me retrouve
confronté à cette situation plus ou moins complexe, qui se répète
malheureusement chaque été notamment », a déploré avec une pointe de dépit un
riverain de la localité de Bouiseville avant de
s'interroger « qu'en serait-il si j'avais une urgence ? ». Le même son de
cloche s'est fait entendre chez d'autres riverains de cette zone de ladite
commune. Certains d'entre eux n'ont pas trouvé mieux que de déposer des blocs
de pierres et/ou tous autres objets hétéroclites et ce, pour empêcher les
stationnements devant leurs habitations. Toujours est-il que ce malheureux état
de fait est sournoisement exploité par une meute de pseudo-gardiens de parkings
qui se sont installés sur ces ruelles pour imposer leur dictat. «Nous sommes
dans l'obligation de mettre la main à la poche, sinon ces pseudo- gardiens de
parkings ne vont certainement pas hésiter à détériorer nos voitures », a fait
remarquer un estivant désappointé par cette situation. Armés pour la plupart de
gourdins, ils ont conquis tous les espaces de la partie basse de la commune d'Aïn El Turck en exigeant entre
100 et 200 dinars aux automobilistes désireux de stationner leurs véhicules
dans cette zone. Ces individus ne prennent pas en considération les
désagréments et autres contraintes aux répercussions néfastes sur le cadre de
vie des riverains domiciliés dans cette zone. Ces individus poussent souvent le
bouchon jusqu'à guider les automobilistes à bloquer les accès aux plages.
«C'est aberrant d'être obligé d'accéder à la plage par une piste escarpée dangereuse
parce que l'accès est obstrué par des véhicules », s'est insurgé un vacancier
accompagné de sa famille, qui ont trouvé des
difficultés pour accéder à la plage de ladite localité. Des témoignages
similaires à ce sujet ont été formulés au Quotidien d'Oran par d'autres
interlocuteurs désabusés par cette situation indésirable.