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Les cours de
l'or noir ont terminé la semaine en nette hausse sur les principaux marchés,
revigorés par les récentes déclarations de responsables de pays membres de l'Opep, et mettant de côté l'annonce par le département de
l'Energie américain (Doe) d'une hausse des stocks
d'essence aux Etats-Unis. Après avoir terminé en hausse jeudi, les prix de
pétrole étaient bien orientés hier vendredi à mi-séance. A New York, les cours
montaient légèrement peu après l'ouverture. Vers 13h05 GMT, le cours du baril
de «light sweet crude», le
West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas
Light Sweet, pour livraison en septembre, prenait 34
cents à 43,83 dollars (+0,76%) sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), profitant d'un net affaiblissement du dollar après
avoir ouvert près de l'équilibre.
Le pétrole Brent, brut de référence de la mer du Nord, se négociait à New York à 46,24 dollars (+0,43%). «Actuellement, l'instabilité du marché pétrolier atteint un niveau extrême», ont résumé des courtiers. «Les cours fluctuent de plusieurs points de pourcentage d'un jour à l'autre et changent de direction presque à chaque séance». La veille jeudi, les cours du pétrole rebondissaient fortement en fin d'échanges européens, profitant essentiellement d'achats à bon compte alors que les investisseurs semblaient se raviser après un mouvement de vente excessif la veille dans le sillage des chiffres sur les stocks américains. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 46,18 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 2,13 dollars par rapport à la clôture de mercredi. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en septembre prenait 2,04 dollars à 43,75 dollars. Quant au panier moyen des 14 bruts de l'Opep, il était à 40,62 dollars jeudi à la clôture. Le réveil du marché est le résultat d'une série de facteurs géopolitiques, dont l'annonce que les pays Opep vont discuter en septembre à Alger d'un gel de la production de l'organisation, et donc d'une offre moins abondante sur le marché. Le président de l'Opep, le Qatari Mohammed Ben Saleh Al Sada, avait annoncé lundi dernier dans un communiqué que les 14 pays membres de l'organisation tiendront une réunion informelle fin septembre en marge du Forum mondial sur l'énergie d'Alger. ?'Le rétablissement de la stabilité et de l'ordre dans le marché pétrolier faisaient partie de leurs priorités'', a t-il précisé. Les propos du président en exercice de l'Opep avaient été suivis deux jours après par une déclaration du ministre saoudien du Pétrole, Khalid al-Falih, qui a annoncé que son pays était prêt ?'à faire tout ce qu'il faut pour faire rebondir les cours''. Auparavant, dans la semaine, Khalid al-Falih a dit s'être entretenu avec le nouveau secrétaire général de l'Opep à Dhahran sur la stratégie de l'organisation pour stabiliser les marchés du pétrole. Le ministre saoudien précise que son pays entend continuer à jouer, par l'intermédiaire de l'Opep, son rôle pour répondre à la demande mondiale croissante et pour garantir la stabilité des approvisionnements. Mais sa déclaration que les ministres de l'Opep pourraient discuter d'une éventuelle initiative pour stabiliser les cours lors d'une réunion informelle qui doit se tenir fin septembre à Alger a redonné des couleurs aux cours du brut, descendus la semaine dernière à un plus bas à moins de 40 dollars le baril (159 litres). Les experts du marché pétrolier pensent que les pays Opep vont discuter à Alger avec la Russie «en vue d'une stabilisation du marché''. Ce Forum mondial de l'énergie va regrouper tous les pays producteurs, Opep et non Opep, d'hydrocarbures. Par ailleurs, les cours de pétrole ont fini la semaine sur une hausse de 4% après la publication d'un rapport mensuel de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) prédisant un rééquilibrage du marché. Dans son rapport, l'organisation internationale prévoit qu'une baisse des stocks pétroliers mondiaux au cours des prochains mois contribuera à réduire le déséquilibre qui caractérise le marché depuis 2014 en raison de l'augmentation de la production de l'Opep et des pays non Opep. La même prévision avait été faite par le président de l'Opep, ce qui a contribué à relancer les cours de pétrole à la hausse, après un mois de juillet atone. |
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