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Depuis plus
d'une dizaine de jours, Alep est le théâtre d'une bataille sans merci entre les
forces armées gouvernementales syriennes appuyées par l'aviation de leur allié
russe et le conglomérat de groupes armés islamo-djihadistes se dénommant « Jaish Al Fatah » mais dont le gros des combattants sont
ceux de l'organisation terroriste le Front El Nosra.
Les deux camps s'affrontent avec d'autant d'acharnement qu'ils savent qu'ils ont tout à perdre et pas seulement la ville d'Alep si le sort de la bataille leur est contraire. Le sachant, l'un et l'autre sont en train de jeter dans cette bataille tout ce dont ils disposent de troupes et d'armement militaires susceptibles de faire la différence et de contraindre l'ennemi au retrait. Une défaite dans cette bataille serait pour El Assad et son régime un revers dont ils auront du mal à en maîtriser les conséquences ne serait-ce que parce qu'il redonnerait vitalité à la rébellion armée sur laquelle leurs forces étaient en train de prendre le dessus. Pour l'allié russe de Damas, il constituerait une humiliante déconvenue qui affaiblirait inévitablement sa position face à ses compétiteurs occidentaux et régionaux. Pour le conglomérat de groupes djihado-islamistes qui tente de reprendre la ville aux forces du régime, les conséquences d'une défaite n'en seront pas moins désastreuses et pourraient même sonner la fin de leur illusion de pouvoir l'emporter militairement sur le régime. Aux premiers jours de la bataille, il a paru que la contre-offensive lancée par les groupes djihado-islamistes tournait à leur avantage car ayant pu déloger les forces loyalistes de positions « stratégiques ». Ce que leurs porte-paroles relayés par les médias étrangers anti-régime ont tôt fait de présenter comme une victoire « décisive » annonciatrice d'une défaite totale pour le régime à Alep. La contre-offensive des groupes djihado-islamistes a révélé que ces derniers disposent d'un armement de guerre sophistiqué qu'ils n'ont pu se procurer qu'auprès d'Etats qui en disposent, occidentaux ou régionaux. Ce qui en dit long sur les arrière-pensées et calculs de ces Etats qui par ailleurs se disent coalisés et en guerre contre le terrorisme djihado-terroriste. Des spécialistes militaires qui tout en admettant que la contre-offensive a quelque peu bousculé çà et là autour d'Alep les troupes du régime se montrent néanmoins sceptiques quant à la valeur « décisive » des avancées opérées par les groupes armés djihado-islamistes. D'aucuns d'entre eux voient même ces avancées comme ayant été rendues possibles par un retrait ordonné des forces du régime visant à entraîner les assaillants à occuper des positions dans lesquelles concentrés ils deviennent une cible aisément atteignable par les aviations du régime et de l'allié russe. Ce qui est apparemment exact au vu que ces aviations syro-russes ont entrepris depuis deux jours d'intenses bombardements sur les positions reprises par les djihado-terroristes. Bien entendu, les porte-paroles de ces derniers tairont l'ampleur des pertes qu'ils occasionnent à leurs partisans. La bataille d'Alep est en tout cas entrée depuis deux jours dans un tournant décisif par l'afflux des renforts qui parviennent aux deux camps belligérants. Son perdant en sortira terriblement affaibli et ses alliés étrangers contraints à rabattre de leurs ambitions dans le conflit syrien. En attendant, l'ONU a prêché dans le désert en réclamant aux belligérants d'observer une trêve humanitaire. |
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