|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Il aura
fallu d'une simple annonce faite par le président de l'Organisation des pays
exportateurs de pétrole (Opep), Mohammed Bin Saleh Al-Sada, pour que les prix du Brent remontent, hier, sur
les marchés pétroliers. L'éventualité de voir les 14 pays de l'Opep tenir une réunion informelle, en marge du forum
énergétique prévu fin septembre à Alger, a conduit les prix du pétrole à
progresser sur de nouvelles spéculations quant à un gel de la production.
Malgré la récente rechute des cours du brut et la volatilité actuelle des marchés, l'Opep reste pourtant optimiste quant à une hausse de la demande de pétrole dans la dernière partie de 2016. Comme raisons invoquées: un rebond économique dans les principaux pays consommateurs et une baisse des disponibilités. Une bonne nouvelle pour l'Algérie qui ne pourra pourtant plus compter sur un baril à plus de 60 dollars si l'on croit les prévisions de Attar qui estime qu'entre 40 et 60 dollars le baril, le marché pétrolier mondial a atteint son «point d'équilibre». Même s'il admet que l'évolution du prix du pétrole est à présent indépendante de tout acteur ou accord entre Etats, force est de reconnaître qu'en l'absence de tout consensus, même présumé, la mercuriale risque de chuter. L'exemple le plus édifiant est dans cette annonce ou encore dans l'accord signé entre la Russie et l'Arabie Saoudite sur le gel de leur production qui avait boosté les prix alors à leur plus bas niveau depuis 2014. Pourtant, ces prévisions optimistes du Cartel risquent de se fracasser sur le retour de la production de l'Irak accouplé au renforcement de la production en Iran avec en toile de fond les divergences toujours d'actualité entre Ryad et Téhéran qui ont fait capoter la réunion des pays producteurs de pétrole membres et non membres de l'Opep d'avril dernier. Les participants à cette réunion devaient discuter de la possibilité du gel de leur production pétrolière à son niveau de janvier 2016 afin de soutenir les prix dans un marché noyé par l'offre. Alger sait plus que quiconque que l'onde de choc de l'annonce de la réunion de septembre est courte. Très courte même. L'avenir de son économie doit plus que jamais prendre une autre voie et ne plus attendre que les prix du baril du pétrole retrouvent leurs altitudes. |
|