Les habitants de Aouinet El Foul, connue aussi par Kaïdi Abdellah 1 et 2, ont poursuivi hier, pour la quatrième journée consécutive, le blocage de la route menant au centre-ville au niveau de l'école Daoudi-Slimane, causant une paralysie totale de la circulation automobile sur cet axe, qui n'a pas tardé à s'étendre également à la cité de Sidi M'cid et à ses environs. Selon le représentant des habitants, M. Salim, le comité de quartier a eu une réunion à la fin du mois de juillet dernier avec le chef de la daïra de Constantine, pour le règlement des cas de recours au nombre de 140, de personnes qui ont bénéficié de décisions de pré-affectation, et qui ont été exclues du relogement, ainsi que de ceux de plus de 100 cas de nouveaux mariés laissés en rade après l'évacuation des habitants. Le chef de daïra a proposé d'étudier les dossiers des concernés cas par cas, mais après la démolition des maisons des gens déménagés à Ali Mendjeli. Les habitants, dira-t-il, ont refusé cette proposition en considération que les choses vont traîner et que les maisons vides risquent d'être réoccupées, à l'instar des bâtiments de Boudraa Salah, qui ont été transformés en lieu de débauche.

Et le lendemain, poursuivra-t-il, la route a été coupée à la circulation par des amas de pierres, de branches d'arbres et aussi par l'érection d'obstacles en ciment.

A signaler, dans ce sillage, que les difficultés de circulation se sont étendues jusqu'à la corniche à l'entrée de la ville, contraignant les taxieurs à déposer les voyageurs venant de Békira, Hamma Bouziane et Zighoud Youcef, à ce niveau et de continuer le trajet à pied pour regagner le centre-ville. Situation qui a provoqué la colère des concernés, qui n'ont pas manqué d'exiger une action énergique des autorités pour mettre un terme à cette situation lamentable, où ils se retrouvent pris en otage pour un problème qui leur est complètement étranger. Interrogé à propos de la durée de ce mouvement de protestation, notre interlocuteur avouera qu'il est difficile de se prononcer sur cette question et dira que le chef de la daïra est maintenant parti en congé, et que les habitants ne veulent pas abandonner leur mouvement, sollicitant une intervention de ce responsable pour trancher dans ce dossier. En attendant, les usagers de cet axe stratégique continuent de subir les désagréments de cette route bloquée par les manifestants.