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Une
autre opération visant les migrants nigériens qui doivent être rapatriés vers
leur pays a été organisée hier matin à Oran. Dès les premières heures de la
matinée, les membres de la cellule installée à cet effet (composée des représentantsde la direction de l'action sociale, le
Croissant rouge, la santé, la sûreté entre autres) étaient à pied d'œuvre.
Plusieurs quartiers ont été ciblés par cette opération. 105 hommes, 83 enfants
et 37 femmes ont été recueillis au niveau des différents quartiers. Ils ont été
transférés dans un premier temps au centre de transit de Bir
El-Djir. D'autres opérations avaient été organisées
depuis le début de l'année. La dernière opération menée à Oran le mois de mai
dernier par le service d'aide sociale a conduit au rapatriement de près de 270
ressortissants du Niger vers leur pays. Cette opération a été précédée au mois
de février de cette année par une action similaire et qui s'est soldée par le
rapatriement de près de 240 personnes. Depuis le début de l'année, ces
opérations ont permis de reconduire quelque 500 ressortissants nigériens vers
Tamanrasset puis vers leur pays suite à un accord entre le gouvernement
algérien et le Niger. Mais ces campagnes ne semblent pas dissuader les migrants
de revenir avec enfants plus tard. Ils sont des dizaines au centre-ville,
Maraval, Yaghmouracen, M'dina Djedida
à mendier pour trouver de quoi se nourrir.
Les Oranais s'interrogent comment ces personnes peuvent-elles se retrouver de nouveau dans les rues alors que l'Etat a organisé plusieurs opérations de rapatriement. Certaines sources affirment que beaucoup parmi eux se sont dirigés vers les wilayas limitrophes de peur qu'ils ne soient reconduits vers le centre de rassemblement à Tamanrasset, pour revenir après. Le rapatriement des ressortissants nigériens fait suite à la demande formulée par le gouvernement nigérien. L'Algérie avait pris une série de mesures pour le rapatriement de ces ressortissants nigériens, dans les meilleures conditions, jusqu'à ce qu'ils regagnent leurs villages et leurs maisons. Ces migrants, en majorité des femmes et des enfants, vivent de mendicité: une situation devenue de plus en plus difficile à la fois pour ces réfugiés et pour les riverains, en l'absence de prise en charge adéquate de ces migrants fuyant la misère de leur pays. Devant cet état de fait, tendant vers l'anarchie, des habitants avaient interpellé les pouvoirs publics pour une meilleure prise en charge de ces migrants subsahariens. |
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