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harraga » algériens ont été secourus, ce dimanche, au
large des côtes espagnoles, après avoir dérivé pendant trois jours, a rapporté
la presse ibérique. Scindés en deux groupes, les clandestins algériens ont été
repérés et secourus à deux heures d'intervalle par un bateau et un hélicoptère
de la Garde civile. Dans une première opération, les gardes-côtes
ont sauvé, à 17h20, dix personnes qui naviguaient dans un petit bateau à 7
miles de Santa Pola, une commune de la province d'Alicante. La deuxième embarcation,
avec à son bord 12 « harraga », a été repérée vers
19h à 9 miles de l'île de Tabarca, à environ vingt
kilomètres au large de la ville d'Alicante, par un hélicoptère de la garde
civile après que les occupants du premier bateau l'aient signalé.
Plusieurs des clandestins algériens ont prétendu être mineurs. Les services de police indiquent qu'il y a deux immigrants qui disent avoir moins de 18 ans tandis que la Croix-Rouge parle d'au moins quatre. Deux auraient 17 ans, une fille prétend qu'elle en a 16 et un autre un peu plus de 15 ans. Si l'état de santé des rescapés est plutôt bon, selon la Croix Rouge espagnole, la disparition présumée d'une troisième embarcation, avec à son bord 30 « harraga », laisse présager le pire. Si l'information n'a pas été encore confirmée, la presse espagnole évoque les recherches entreprises par la garde civile d'un troisième bateau qui pourrait se trouver au large de la côte de Murcie. Si la disparition des 30 « harraga » était confirmée, elle s'ajouterait au drame de mai dernier lorsque 14 Algériens ont disparus en mer, en route vers la Sardaigne. Sur le moment, et depuis l'alerte donnée par les autorités algériennes, les recherches n'avaient pu déceler aucune trace d'un naufrage ni vêtements, encore moins de corps flottants. Deux hypothèses s'étaient dégagées concernant le sort des « harraga » : soit ils ont péri au cours du voyage en raison des mauvaises conditions de la mer, soit ils ont atteint, sains et saufs, le rivage. Les recherches avaient été suspendues par les autorités italiennes au bout de quelques jours de patrouille. Le bateau serait parti des côtes de Annaba et ne serait jamais arrivé à destination, avait alors rapporté la presse transalpine. Les recherches menées aussi bien par la marine algérienne que les Italiens ont couvert une très vaste zone dans le sud de la Sardaigne, impliquant deux bateaux de patrouille des garde-côtes italiennes, un bateau de patrouille et un hélicoptère de la police financière, un hélicoptère des Forces aériennes, un hélicoptère et un avion de Frontex, l'agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures des États membres de l'Union européenne. |
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