Samedi 30
juillet, le lait en sachet avait disparu dans plusieurs quartiers de la
nouvelle ville Ali Mendjeli, laissant les
consommateurs dans le désarroi et se demandant vers où se diriger pour s'en
procurer. D'autres quartiers du centre-ville de Constantine furent dans le même
cas, mais pour une toute autre raison, disent les consommateurs qui nous ont
contactés à ce propos. «Diminution de la production ou aléas de la distribution
?», se sont demandé les consommateurs. Interrogés, de
nombreux dépositaires penchent pour la seconde hypothèse et pointent du doigt
les distributeurs «qui travaillent à leur guise», disent-ils. Et dans
l'affaire, les distributeurs au détail du lait en sachet se trouvant dans la
partie supérieure de Bab-El-Kantara, à la côte 304 ou
à la rue des Frères Bouchama, par exemple, se
plaignent plutôt de l'horaire de livraison des quantités qui leur sont
destinées. «Les livreurs, qui ne viennent pas de bon matin, commencent toujours
par la partie basse du quartier où les consommateurs sont là à les attendre.
Ils n'arrivent chez nous que vers midi après que tout le monde se soit
approvisionné. Que ferons-nous alors des quantités distribuées que nous n'arrivons
pas à écouler en ces temps de chaleur ?», se sont-ils exclamés. Ensuite,
poursuivent nos interlocuteurs, ils font de la vente concomitante en «nous
imposant de prendre une certaine quantité de lait de vache avec le lait
ordinaire, sachant que le premier se vend peu ou pas du tout», expliquent les
dépositaires. Et c'est pourquoi il leur arrive souvent de refuser de prendre la
livraison de lait que leur proposent les livreurs à des heures tardives.
Pour le cas de la
nouvelle ville Ali Mendjeli, qui est pourtant bien
approvisionnée en cette matière et plus souvent, le responsable du syndicat des
livreurs, M. Salah, nous a indiqué que cette carence provient effectivement des
distributeurs. «Peut-être, a expliqué M. Salah, que nombre de distributeurs préfèrent
aller à la mer en cette période de grosses chaleurs parce que, eux aussi, se
trouvent souvent face aux aléas des dépositaires qu'ils trouvent fermés. Et
face à ce manque à gagner, ils préfèrent arrêter de travailler que de faire
retour de la quantité non livrée à l'unité de production». Ensuite, a ajouté
notre interlocuteur, «la consommation du lait en sachet diminue pendant les
périodes de grosses chaleurs». «Mais la production au niveau de l'unité de Chaabersas n'a pas diminué et le lait est disponible»,
a-t-il signalé.