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Education: Protestation aujourd'hui des censeurs de lycée

par Yazid Alilat

L'Education nationale continue de manger son pain noir. Après les enseignants et les «économes», les contractuels, c'est au tour des censeurs de lycées de revenir au devant de l'actualité de ce secteur tourmenté par une instabilité chronique. Las et excédés du silence de leur tutelle, les censeurs ont annoncé dans un communiqué les raisons de leur sit-in de ce dimanche 31 juillet devant le ministère de l'Education nationale.

Dans un communiqué du Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE), ils expliquent que ce mouvement de protestation est le fruit de l'absence de dialogue avec la tutelle, en dépit des multiples appels et correspondances. La réunion des censeurs de lycées du 19 juillet dernier, une recommandation de l'assemblée générale du SNTE qui s'est tenue le 13 juillet dernier, a naturellement débouché sur la décision de tenir ce sit-in de protestation devant le ministère de l'Education nationale. Au cours de la réunion du 19 juillet, la situation générale des censeurs de lycées a été examinée, ainsi que les multiples correspondances adressées au ministère pour l'examen de la situation des cadres du secteur. Les principales revendications des censeurs, classés à la catégorie 14, « comme les enseignants, alors qu'ils effectuent les tâches et missions d'un proviseur », selon un communiqué du SNTE, portent notamment la révision de leur statut et leur reclassement à la catégorie 17, à l'instar des proviseurs, ainsi que l'octroi d'une prime analogue aux proviseurs. Mais, ils ont déjà refusé d'être classés à la catégorie 16 au même titre que d'autres fonctionnaires, alors qu'ils s'acquittent presque des mêmes missions que les proviseurs, outre celles relatives au volet pédagogique.

Ils revendiquent également leur insertion dans le corps des inspecteurs de l'éducation après huit années d'exercice, ainsi que leur intégration dans le corps du personnel administratif au lieu de celui du personnel éducatif. D'autre part, dans leur cahier revendicatif, ils exigent également leur promotion à la fonction de proviseur de lycée pour ceux qui ont cinq ans d'ancienneté et un examen final pour les autres. Mais, plus que tout, ils protestent contre leur actuel statut, qui est moins que les enseignants, alors qu'ils sont au devant de toutes les charges pédagogiques, et font ?'tourner'' les lycées, indiquent-ils dans un communiqué d'annonce de ce sit-in national de ce dimanche devant le ministère de l'Education nationale.

Mais, plus que tout, ils demandent un reclassement des censeurs à la catégorie 17 avec effet rétroactif depuis juin 2012, ainsi qu'une prime analogue à celle que perçoivent les proviseurs, outre l'accès au logement.