La routine
quotidienne est un concept de la vie et de la pensée qui raisonne toujours kif kif. C'est un fléau qui ronge et qui freine notre société
dans son ascension économique. Ce modèle de fonctionnement économique a été
choisi par les partisans de l'inertie et des amis du moindre effort. C'est le
train-train et le ronron habituel pour conserver le rythme et la coutume, dans
le mauvais chemin. La routine conduit à la gare de la triste monotonie qui décore
le pays. Le métier de routinier est une providence pour les immobiles et une
tradition maintenue par les fonctionnaires qui touchent de forts salaires. La
routine est l'ennemi du changement de la mentalité et du labeur. Les adeptes de
cette « secte » sont des passionnés de la continuité de la flemmardise. Pour
garder la cadence on dit souvent ; « tout doucement le matin, et pas trop vite
le soir ». Cette maladie du siècle a été inoculée dans les rouages du mécanisme
de fonctionnement, par un système « routiné » et
affecté lui-même par ce malin virus. Prendre les sentiers dormants du travail
c'est aller « douga-douga » pour assurer une
efficacité de la politique du conservatisme et de sa rigidité. La routine est
une mamelle pour téter le pays. C'est un legs vicieux des aînés qui est
transmis et protégé, à la lettre, pour croupir dans la vieille routine. C'est
une vie sans renouveau qui fonctionne avec les vieux réflexes tordus qui
ruinent le pays. Une législation pesante et médiocre imposée dans la durée. Les
routiniers sont des doués qui excellent dans le tire-au-flanc. Chez la maison
de la routine, on ne réfléchit pas. Le routinier remporte toujours son combat à
l'usure. La routine et l'initiative se regardent, depuis le temps, en chiens de
faïence, sans trouver une issue convenable. Pour briser la routine, il ne faut
pas s'endormir sur ses lauriers. La routine c'est comme une mauvaise saison,
quand elle s'installe c'est pour une longue durée. La mauvaise saison ne veut
pas s'éclipser, pour laisser placer à la belle saison. Les beaux jours et le
bien-être nous manquent dans ces moments lugubres. Les routiniers sont de
pauvres malheurs qui ne savourent pas le bonheur dans la joie. Ce sont des gens qui vivent enfermés dans leur
coquille. Ils ne veulent pas fouetter et chasser cette obsession qui nous
pourrit la vie. Au lieu de continuer à se regarder le nombril, il est temps de
se dépoussiérer et de revenir à la sagesse. Ouvrons les yeux bien grands. Nous
vivons dans l'ère de la mondialisation. Dans les autres continents, ce sont de
grands pas en avant, on ouvre les frontières et les portes à la richesse et à
la modernité pour percer les secrets de la science. La technologie moderne nous
étonne, au jour le jour, avec ses incroyables découvertes scientifiques. Bientôt
les avions voleront sans carburant mais seulement alimentés avec de l'énergie
solaire. Le travail c'est la dignité et partout ailleurs, les petits métiers,
les fabriques, les usines fonctionnent, à plein temps, et font travailler des
gens, du petit matin à la tombée de la nuit, pour produire et faire prospérer
leurs économies. Le monde à eux bouge. Il crée, il encourage, il facilite, il
considère et il est juste quand il tranche. Leur monde est connecté, et le
nôtre reste déconnecté de la réalité. La culture et l'art battent leur plein.
Le trafic et la corruption sont des délits poursuivis par la justice, à vie.
Chez nous, dans ce malheureux pays qui boite, on peine, à ce jour, à appliquer
et à généraliser le paiement par chèque, parce qu'on ne veut pas laisser de
traces. On n'arrive même pas à libérer les trottoirs d'une manière durable pour
les rendre définitivement, aux piétons qui en ont été chassés par le commerce
illicite. C'est un pays fermé au tourisme, aux débats, à l'expression libre, à
la transparence. Un bilan catastrophique, avec des signes et des troubles
d'autisme qui semblent ralentir ce pays, recroquevillé sur lui-même. Les cafés
et les rues sont bondés de jeunes désœuvrés qui errent à la recherche d'un job
et qui passent leur temps à rêver d'un bel avenir au delà
de la mer.
Tout ce bricolage fait partie de la routine.
Bloquer les initiatives par des interdits et saper les bonnes idées des
créateurs, est une injustice pour les entrepreneurs. L'énergie est une
dynamique et un antidote qui neutralisent le poison de la maladie routinière.
Ce profond coma aura, certainement, des conséquences ravageuses sur la santé de
l'économie, mais aussi, pendant longtemps, une causalité durable dans les
esprits des nouvelles générations.