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Nouredine Bedoui a rassuré jeudi dernier les employés des communes en
affirmant que «leurs salaires seront assurés et versés à temps et sans délais».
«On a de quoi payer les salaires des collectivités locales, on n'a pas de crise financière mais notre crise c'est de ne pas savoir valoriser nos potentialités et nos richesses qui sont énormes», a déclaré jeudi dernier le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales à partir de la wilaya de Mostaganem où il s'est rendu dans les camps de toile et les centres de vacances du littoral. Bedoui s'était déplacé au camp de toile de la commune de Sidi Lakhdar «monté» à partir d'un acte de location du terrain entre la Conservation des forêts et les communes de la wilaya. Il s'était aussi arrêté un peu plus loin pour rendre visite à un complexe touristique où séjournent les enfants des gardes communaux et les employés de la wilaya. A «Petit Port», il a inauguré un centre de vacances au profit des fonctionnaires du ministère de l'Intérieur et fait une halte dans le camp de toile de la commune de Ouled Boughalem, dans la plage El-Bahara. L'investissement privé a aussi figuré dans son ordre du jour pour l'amener visiter le chantier de réalisation d'une résidence touristique dans la commune de Benabdelmalek Ramdhane. Il tiendra d'ailleurs à préciser comme pour répondre à ses détracteurs que «je ne sors pas sur le terrain pour faire du tourisme mais pour passer des messages, pour parler des communes et des projets qu'elles ont initiés». Son message mostaganemois «phare» a été d'appeler les communes à «exploiter toutes les niches naturelles pour faire rentrer de l'argent, vous pouvez renflouer vos caisses durant ces trois mois d'été en montant des camps de toile et permettre aux familles algériennes de passer des vacances à des prix raisonnables». Bedoui s'adressait bien sûr aux communes des 14 wilayas situées sur les 1600 km de côte de l'Algérie. «Il existe 102 camps de toile sur la côte algérienne, si on les exploite tous, les communes peuvent engranger 300 milliards durant ces vacances d'été», a-t-il dit en demandant à ce que «l'année prochaine, vous devez installer des centaines et des centaines de camps de toile pour satisfaire la demande des familles algériennes». «Les communes ne doivent plus nous demander de l'argent» Mieux encore, «vous permettrez aussi à 40.000 jeunes des régions du sud algérien de venir au nord pour profiter des bienfaits de la mer» pense-t-il. Il estime que «le tourisme local doit commencer par se faire dans le cadre de la solidarité nationale». Il est convaincu que «le littoral algérien peut engranger des milliards et des milliards à condition que les communes exploitent toutes les potentialités existantes, vous créez ainsi un partenariat avec les familles algériennes en leur garantissant des lieux accessibles financièrement où passer des vacances, vous créez de l'emploi et vous faites rentrer de l'argent». Pour lui, «la réorientation de la dynamique économique locale commence cet été par le lancement de ce «tourisme de masse qui permet de servir le citoyen et d'atteindre les objectifs du programme du président de la République». Il fait savoir que «par des initiatives communales créatrices de richesses, les communes ont pu assurer 20% de leurs ressources financières». Il a tenu à préciser que «les communes n'exploitent pour l'heure que 10% de leurs potentialités, il faut qu'elles déploient plus d'efforts et engagent les ressources humaines à travailler plus, à innover et à exploiter tout ce que l'Algérie renferme comme potentialités». Il n'a pas omis de pointer du doigt «ces hors-la-loi qui se sont accaparés des lieux publics alors qu'ils appartiennent aux collectivités locales ; il faut que tout ça change et se conforme aux lois». Nouredine Bedoui est persuadé que «la société qui a vaincu le terrorisme, réhabilité les valeurs de la réconciliation nationale et contribué à préserver la paix et la stabilité de l'Algérie, est capable de relever tous les défis ; ceux qui doutent de ses capacités doivent déchanter, d'autant qu'on n'a rien à inventer ; on doit travailler plus et avec des normes qui existent partout à travers le monde». Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales s'est adressé tout au long de son péril «aux walis, aux gestionnaires communaux, aux élus» pour leur souligner que «vous ne pouvez plus compter sur le Trésor public, à partir de ce qui a été réalisé par les investissements publics, vous devez saisir toutes les opportunités pour renflouer les rentrées de la fiscalité locale, vous n'avez pas d'autres choix». Il affirme ainsi que «notre véritable défi est que l'année prochaine, les communes pourront équilibrer leur budget grâce à la fiscalité locale. Ne nous demandez plus d'argent, vous devez vous débrouiller ». |
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