Circuler à Boumerdès, plus
exactement sur l'axe Boudouaou-Boumerdès-Dellys, pour
accéder au littoral, est devenu infernal et stressant depuis le début de la saison
estivale. L'axe côtier d'une quarantaine de kilomètres, enregistre le passage
quotidien de 25.000 à 30.000 véhicules avec des pics de 50.000 véhicules le
week-end. Ces milliers d'automobilistes s'approprient la double voie sur
quelques kilomètres avant de subir les goulots à des intervalles de moins d'une
dizaine de kilomètres entre barrages de la gendarmerie ou de la police. Les
interminables marchands à la sauvette aussi guettent le moindre espace pour
garer leurs Spoukas attirant bizarrement les automobilistes
qui ne soucient guère du tort causé aux autres usagers, se garant
anarchiquement sur les bords de routes. Prenant les devants comme à chaque
saison, les responsables des services de sécurité ont mis en place deux plans
pour permettre aux estivants de se déplacer en toute sécurité et quiétude. Le
premier, celui de la GN, le Plan Delphine renforcé cette année par 1000
gendarmes, 240 motards, ainsi que des unités d'intervention aérienne couvrant
un réseau estimé à 1.600 kilomètres entre routes nationales, chemins de wilaya
et autres axes secondaires (CV). Le second, celui de la sûreté nationale, le
Plan Bleu (ou Plan Azur), présent intra muros et aux
plages urbaines, renforcé lui aussi par des centaines d'éléments. Mais, malgré
ces dispositifs, il devient insoutenable de prendre la RN5 à partir de Boudouaaou vers la RN12 au niveau de Si Mustapha pour
accéder au littoral à partir de Zemmouri et la RN 24
pour rejoindre Dellys par le littoral en passant par
Bordj Menaiel. Le vrai problème reste le manque de
signalisation afin d'orienter les estivants. En premier, on a omis de signaler
l'ouverture du chemin de wilaya reliant Zemmouri
Centre et Zemmouri El Bahri
par Bendou (RN24) à Thenia,
par Ouled Ali (RN5 ). Ce
chemin de wilaya de 11 kilomètres, fermé une quinzaine d'années pour raison de
sécurité, permet, malgré son état, d'éviter les bouchons interminables de Si
Mustapha sur une dizaine de kilomètres pour les usagers allant ou venant de
l'est du pays et de Kabylie ou encore vers Alger. Autre point noir, le passage
du centre de repos familial (CRF) où des milliers de véhicules se retrouvent
pris en tenailles pour sortir le soir de Boumerdès.
Le week-end dernier, pour faire deux kilomètres il fallait deux heures au
moment où l'évitement de Tidjelabine de six
kilomètres vers la RN5 est ouvert à la circulation mais beaucoup
d'automobilistes ignorent cette sortie. La direction des travaux publics est
appelée à mieux orienter les «hôtes» de Boumerdès
vers ce nouveau périphérique évitant le centre-ville et l'entrée principale des
urgences médicales qui est très fréquentée, sans oublier les travaux à l'entrée
de Tidjelabine. A tout cela, il faut ajouter
l'étroitesse du pont, ce qui laisse se demander les usagers pourquoi investir
des milliards pour ces ouvrages de base qui restent parfois peu utilisés ou pas
livrés à temps sachant que pas moins de 14 millions d'estivants sont attendus
cette saison, selon le directeur du tourisme M. Zoulim
Nour.