Ces derniers jours, les voyageurs qui passent par les gares routières Le Palma de la zone industrielle, Boussouf ou bien celle d'Ali Mendjeli ont remarqué une certaine effervescence qui règne chez les transporteurs par bus et par taxis. «Nous avons été appelés par les responsables de Sogral nous disant qu'il faut nous préparer pour réintégrer la gare routière «Est» «Sahraoui Mohamed Tahar», située à proximité du stade Hamlaoui de Constantine, dès le 1er août prochain, à l'effet de prendre possession de nos emplacements», nous ont déclaré des responsables du syndicat des taxieurs que nous avons rencontrés à la gare de la zône industrielle. Et ils nous ont indiqué qu'ils procéderont dès ce mardi 26 juillet «au traçage des emplacements pour les bus et les taxis».

L'information a été confirmée auprès de cadres de l'APC de Constantine. Ces derniers nous ont indiqué que lors de la réunion de coordination du 19 juillet dernier avec la société Sogral, qui a pris en main la gestion de cette infrastructure de transport, un délai de 10 jours a été donné aux responsables de cette société pour se préparer pour accueillir les bus et les taxis basés actuellement à la gare routière de la zône industrielle qui vont réintégrer cet endroit. Et selon nos interlocuteurs, cette décision de transfert concerne uniquement les occupants de la gare de la zone industrielle. «Pour la gare routière de Boussouf, aucune décision n'est encore prise quant à leur transfert puisque cette gare sera fermée pour réhabilitation et réaménagement par la même société Sogral. Seulement, la date de sa fermeture n'est pas encore connue et elle continuera à fonctionner normalement», ont-ils ajouté.

A propos de leur transfert, les représentants des syndicats des taxieurs de la gare de la zone industrielle nous ont indiqué qu'ils sont en réunion presque quotidiennement avec les responsables de Sogral pour préparer les aspects organisationnels d'un fonctionnement normal de cette gare retapée complètement et dotée de structures et d'installations modernes. «Nous discutons de tout: des quais, de la rotation des bus, bref de la méthode de travail », nous ont-ils expliqué.

Seulement, cette nouvelle donne a provoqué de l'effervescence dans les deux autres gares routières, celle d'Ali Mendjeli et celle de Boussouf qui croient dur comme fer qu'ils sont aussi concernés par la réintégration à la gare de l'Est. Les transporteurs des lignes du Sud basés à Ali Mendjeli souhaitent aussi réintégrer la gare Sahraoui pour pouvoir travailler en symbiose avec les autres lignes et avec les taxieurs qui leur ramènent la clientèle. «Mais il paraît que la direction des transports leur a refusé cette demande leur disant qu'ils doivent rester là où ils sont», nous ont révélé des responsables du syndicat des transporteurs. Ces derniers considèrent que cette revendication est juste car elle est motivée par les problèmes sérieux que connaissent les usagers de cette ligne ainsi que les transporteurs eux-mêmes. Les premiers qui viennent par exemple des wilayas environnantes descendent à la gare routière Est et veulent prendre une correspondance vers le Sud à partir de la gare d'Ali Mendjeli sont contraints de payer une course par taxi qui atteint parfois les 600 dinars, soit plus du tiers du prix du voyage lui-même vers une wilaya comme Biskra. En sens inverse, les voyageurs venant des wilayas du Sud qui descendent parfois à une heure avancée de la nuit à la gare routière d'Ali Mendjeli et veulent rejoindre la gare routière Est de Constantine pour prendre une correspondance, vers les wilayas côtières par exemple, ne trouvent pas de taxis, ceci nonobstant le prix de la course. D'où les difficultés évoquées par les uns et les autres. «Nous avons toujours posé ce problème de liaison entre les gares routières de la nouvelle ville Ali Mendjeli et de la ville de Constantine», nous ont déclaré des responsables des syndicats des transporteurs par taxis que nous avons rencontrés hier à la gare routière de la zone industrielle le Palma. Selon eux, l'idéal serait que tout le monde soit regroupé à la gare routière Est.

Pour tenter d'avoir une réponse officielle sur la date d'ouverture de la gare Sahraoui et des informations sur ses futurs occupants, nous avons tenté d'entrer en contact avec le directeur des transports. Mais en vain.