Les
souscripteurs aux 434 logements LSP, sis à l'UV 5 de Ali
Mendjeli, sont revenus à la charge hier en assiégeant
le cabinet du wali et exigeant de le voir en personne et réclamant un délai
précis pour la finition des travaux de VRD, que le promoteur refuse de
réaliser. Les protestataires ont commencé par une marche, qu'ils ont effectuée
autour du bâtiment de la prison du Coudiat et de
l'ancien siège du Groupement territoriale de Constantine de la Gendarmerie
nationale, via la place de la Pyramide, puis retour devant le cabinet du wali.
Là, ils ont occupé le trottoir, obstruant presque l'entrée du siège de la
wilaya et criant des slogans, à l'instar de «honte à toi wilaya, tu n'as plus
de pouvoir de décision» et d'autres encore fustigeant le promoteur.
Selon
le président du Comité des souscripteurs, S. Saadellah,
«nous nous considérons comme abandonnés par la wilaya qui nous a donné une
fausse promesse, concernant l'organisation d'une réunion qui devait regrouper
les directeurs de l'OPGI, du Logement, de l'Urbanisme et du promoteur, et ce à
l'effet de trouver une solution définitive au problème des VRD, que le
promoteur refuse de réaliser». Malheureusement, dira-t-il, «cette promesse n'a
pas été respectée et le chef de cabinet du wali, interrogé sur le retard
enregistré dans le lancement des travaux d'aménagement extérieur, nous a
répondu que le promoteur demande que vous quittiez les appartements occupés
sans son accord. Face à un tel parti pris en faveur du promoteur, nous n'avons
plus confiance et nous exigeons de voir le wali en personne pour lui soumettre
notre problème». «De même, et en raison de cette confiance ébranlée,
poursuivra-t-il, nous avons appelé à la rescousse la Coordination de la société
civile, pour nous aider et défendre notre cause auprès des élus et
représentants parlementaires de Constantine, ainsi qu'auprès des autorités
locales et autres administrations». Selon le vice-président de la Coordination
de la société civile, R. Amireche, «notre mouvement
participe à l'organisation et à la protection de ce sit-in pacifique, en
apportant son aide et en se faisant leur défenseur auprès des différentes
parties, pour finir les VRD». Et le représentant des protestataires de
rappeler, de son côté, que «cela fait un quart de siècle qu'ils attendent ces
logements, qui devaient être livrés entre 2013 et 2015, mais en juillet 2016
les choses n'ont pas bougé d'un iota», notera-t-il. Et d'indiquer, que «200
souscripteurs ont occupé en désespoir de cause et de force, leurs appartements
et sont décidés à ne pas en sortir». Reçus par le wali lui-même, les
protestataires ont été satisfaits de ses instructions données à son chef de
cabinet de réunir les techniciens des directions du Logement, de l'Urbanisme et
de trouver une «solution définitive».